« Nous l’avons dit et redit en commission parlementaire et lors de toutes nos rencontres que l’introduction de cibles chiffrées de réussite entraîne son lot de dérives et de pression sur les enseignants. Le ministre a fait des constats et a émis une directive. En toute cohérence, s’il veut aller plus loin qu’un rappel des balises existantes pour régler le problème, il doit poursuivre la démarche et retirer de la loi les références aux cibles et indicateurs, chiffrés dans les milieux », a fait savoir Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
La FSE est d’avis que le ministre devrait à tout le moins indiquer clairement aux équipes-écoles qu’elles n’ont pas l’obligation d’adopter des cibles et des indicateurs chiffrés dans leur projet éducatif. Comme on le sait, selon les nouvelles dispositions introduites par le projet de loi no 105, les projets éducatifs des écoles devront être cohérents avec les plans d’engagement des commissions scolaires qui, eux, doivent comporter des cibles de réussite.
« Il ne faudrait pas s’arrêter à une directive qui rappelle les paramètres légaux quand on a ici l’occasion de clarifier la situation dans la loi elle-même. Je précise qu’il est sain de se fixer des objectifs, mais cela ne l’est plus quand ça devient une cible à atteindre pour fins statistiques, surtout dans un contexte où les ressources ont été massivement coupées », conclut Mme Scalabrini.
Bien qu’elle trouve nécessaire de permettre l’accès à l’école aux élèves sans-papiers et de mieux encadrer l’éducation à domicile, la FSE croit toutefois que les récents enjeux sur les notes et la pression exercée sur les enseignantes et enseignants auraient dû faire partie des préoccupations ministérielles lors de la rédaction du projet de loi.
Un message, un commentaire ?