« On sait à quel point il est facile de recourir au plagiat et à la fraude à distance. L’exemple éloquent de l’application "PhotoMath", qui permet d’avoir la solution à un problème de calcul différentiel ou intégral à l’aide d’une simple photo prise avec le cellulaire, suffit à lui seul à montrer tous les dangers liés à un passage à des examens en mode non présentiel seulement », précise Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN.
Beaucoup d’enseignantes et d’enseignants comptent sur les examens en présence pour véritablement jauger les apprentissages réalisés. En modifiant les plans à si brève échéance, on viendrait les en empêcher tout en ne leur laissant pas suffisamment de temps pour arriver avec des solutions de rechange qui permettront d’atteindre adéquatement cet objectif.
Pour Yves de Repentigny, le MES risque de mettre le feu aux poudres dans les collèges puisque cela viendrait obliger des enseignantes et des enseignants déjà surmenés et pas très éloignés du point de rupture tant physique que psychologique à chambarder à la dernière minute les évaluations qu’elles et ils avaient préparées.
Ajoutons que, compte tenu du nombre d’étudiantes et d’étudiants qui occupent un emploi dans des commerces et qui vont probablement beaucoup travailler durant la période des Fêtes, le basculement en mode virtuel à 100 % risque de ne pas avoir l’effet préventif escompté puisque, contrairement aux jeunes du primaire et du secondaire, ces personnes ne se retrouveront pas en situation d’isolement relatif.
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