« Aux Autobus de l’Estrie, la dernière offre salariale est toujours loin des objectifs votés par les membres. Le comité de négociation a informé l’employeur que nous allions consulter nos membres et que ce serait eux qui voteraient pour l’acceptation ou le refus de celle-ci. Considérant que notre grève a pris fin vendredi et que nous sommes prêts à retourner au travail ce matin, nous avons tendu la main à l’employeur, en lui demandant de lever son lock-out pour éviter davantage d’inconvénients aux parents et aux élèves, ce qu’il a refusé », souligne Darian Ramirez, président du syndicat.
« Hier matin en assemblée générale, nous avons à nouveau rejeté les dernières offres de Transdev et nous avons rapidement envoyé une hypothèse de règlement afin d’éviter le lock-out, nous aussi. Nous n’avons reçu aucune réponse, même si nous savons que l’employeur a l’argent pour la satisfaire favorablement. Devant ce cul-de-sac, nous demandons également la conciliation dès aujourd’hui », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat des Autobus La Sapinière.
« Malgré certaines avancées, Transdev refuse de reconnaître pleinement les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements au Québec prouvent enfin la reconnaissance du difficile travail des conductrices et des conducteurs, ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN). À l’automne 2022, tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et une part de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. »
« Depuis le début des négociations, Transdev ne manque pas d’imagination pour tricoter des offres qui se ressemblent toutes, ajoutant et enlevant des sommes qui ne bonifient en rien les conditions de travail et salariales de l’ensemble de ses employé-es. Les chauffeuses et chauffeurs savent très bien compter et tout ce niaisage ne fait que nourrir la colère des deux syndicats qui attendent des offres acceptables, vu tout l’argent que Transdev reçoit du gouvernement depuis l’automne 2022 », conclut Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN.
Un message, un commentaire ?