Édition du 12 novembre 2024

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Élections québécoises 2022

En quoi le privé peut-il garantir une continuité de service public ou communautaire, de santé, de logement, ou de quoi que ce soit, si l'État ne l'y oblige ou ne l'y assiste ?

Au centre des options ou arguments politiques entendus de nos jours, s’agissant de la santé, de l’éducation ou de logement, la primauté à accorder au privé est sans cesse proclamer comme la slution à tous les problèmes. Mais quoi encore ? De quoi parle-t-on au juste et avec quel sens des réalités et des responsabilités communes qui sont celles de nous tous et toutes en société ?

Le cas tout à fait scandaleux de la fermeture de la résidence pour aîné/es Mont Carmel à Montréal et la mise à la porte tout à fait inhumaine de ses résidents, qui sont venus là, il faut s’en souvenir, pour une garantie de service minimum aux ainé/es certifiée tant par le ministère de la santé - ses critères de protection sanitaire - que du revenu - la reconnaissance du droits à vivre dans un chez soi par l’allocation au maintien à domicile.

Le tout s’en va en Cour Supérieure à Montréal, probablement lundi prochain le 19 septembre 2022, pour décider, en grande partie, du droit inaliénable du propriétaire de mettre fin quand il le veut à une sorte d’engagement de service envers des personnes agé/es, certifié par le Ministère de la santé du Québec ou ses agents, sans aucun regard pour les attentes et droits humains et communautaires légitimes des personnes en cause. Le communiqué émis le 15 septembre par le comité des personnes concernées est assez clair sur les aspects dramatiques totalement inacceptable, humainement et socialement, de cette situation :

Rendez-vous au Palais de Justice de Montréal "Sauvons le Mont-Carmel" retourne en Cour supérieure - Vers le maintien permanent de la RPA
Outré.e.s, indigné.e.s par le comportement arrogant du nouveau propriétaire de la Résidence pour aînés (RPA) Mont-Carmel, Henry Zavriyez, les résident.e.s réuni.e.s autour du comité « Sauvons le Mont-Carmel » comptent sur votre participation solidaire à la manifestation et à l’audience de la Cour supérieure qui auront lieu le 19 septembre prochain au Palais de Justice de Montréal.

Depuis l’ordonnance de maintien des services liés à la certification de la résidence pour aînés prononcée par la Cour en juillet dernier, comme mentionné dans les messages précédents, la situation n’a cessé de se détériorer. Cependant, ces tout derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour les résident.e.s.

En effet, en plus des lacunes quant à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité des lieux, les résident.e.s n’ont dorénavant plus accès à la quasi-totalité des espaces communs considérés comme des éléments essentiels à la vie collective. Ainsi, la bibliothèque, le salon de l’amitié (lieu de réunion des locataires et salle de loisirs) voire même le local de l’association des résident.e.s ont été vidés et barricadés. Voir à ce sujet le dossier photos (https://bit.ly/Album-photo-08-09-Mont-Carmel ).
Loin d’être abattu.e.s, les résident.e.s comptent poursuivre leur résistance face à celui que les médias ont nommé le roi des rénovictions. Ils et elles vous attendent en grand nombre le 19 septembre.

COMMENT UNE QUESTION COMME CELLE-LÀ POURRAIT-ELLE TROUVER SON CHEMIN DANS LE DÉBAT ÉLECTORAL DE LA PRÉSENT ÉLECTION AU QUÉBEC ET Y TROUVER
UNE UNANIMITÉ DE CONSIDÉRATION POSITIVE ? L’ABSOLU NON PROTECTION D’UNE CERTAINE STABILITÉ ET HUMANITÉ DE SERVICE AUX PERSONNES ÂGÉES DANS LE SECTEUR STRICTEMENT PRIVÉ EST EN JEU ET MÉRITE, ICI ET POUR L’ENSEMBLE DE NOTRE VIE EN SOCIÉTÉ, UN SOLUTION POSITIVE SANS COMPROMIS.

Quand une RPA se retire de son « obligation de service » cela veut-dire quoi pour le monde, l’humanité et le reste ? Quelles solutions maintenant et à long terme quand cela arrive ? Exproprier la Mont Carmel pour la remettre en santé ? Si le privé par définition ne peut être tenu d’une obligation du service qu’il a annoncé et pour lequel il a obtenu un certificat, s’il a envie de ne plus le faire ou de vendre son affaire à quelqu’un d’autre, que veut dire la politique « du privé le sauveur de la santé » et tout le reste, qu’on ne cesse d’entendre de partout ?

La Cour Supérieure peut-elle donner un avis contraire ? Au nom de quel principe de droit ou de justice le privé peut-il être tenu responsable de ses engagements, et, à défaut, le public (l’État ou ses agents) être tenu responsable de prendre la relève ? Tout cela va-t-il encore être balayé sous le tapis tout partout ? La Cour Supérieure peut-elle prendre la liberté de fonder une justice et des responsabilités à ce sujet, comme son jugement du mois de juillet pouvait nous l’indiquer ?

Guy Demers
Montréal

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