Afin d’atteindre cet objectif, le MASSE propose une série de mesures et demande la mise en application urgente des deux revendications suivantes :
– Une formule hybride abaissant le seuil d’admissibilité à 350 heures ou 13 semaines.
– Un accès aux prestations régulières d’assurance-chômage, en cas de perte d’emploi, sans égard aux prestations de maternité et aux prestations parentales.
En effet, entre 1989 et 1997, trois vagues de compressions majeures ont détérioré l’accès aux prestations de chômage. Malgré quelques timides améliorations à l’assurance-emploi au cours des dernières années, le gouvernement sortant n’a pas travaillé à mettre fin aux discriminations à l’égard des mères et des personnes travaillant à temps partiel.
« A priori, l’admissibilité basée sur les heures travaillées semble neutre. Toutefois, pour les personnes travaillant à temps partiel, obtenir le nombre d’heures est beaucoup plus long, voire impossible, dans certains cas. Le taux d’admissibilité pour les personnes travaillant à temps partiel n’est que de 62%. Selon le dernier rapport de statistique Canada, 75.8% des personnes occupant un emploi à temps partiel sont des femmes. La principale raison expliquant cette situation est qu’elles ne peuvent travailler à temps plein, car elles doivent s’occuper de leurs enfants. Il ne s’agit pas d’une simple préférence. La baisse du seuil d’admissibilité à 350 ou 13 semaines permettraient de tenir compte de cette responsabilité qui incombe encore trop souvent aux femmes et de neutraliser partiellement le sexisme présent dans la réglementation actuelle » rappelle Sylvain Lafrenière, coordonnateur du MASSE.
En cette fin de campagne électorale fédérale, nous avons déjà interpellé les principaux partis politiques afin d’obtenir de leur part, des engagements au sujet de l’assurance-emploi. Malgré nos tentatives répéter d’obtenir des réponses satisfaisantes, nous constatons une fois de plus que le droit à l’assurance-emploi ne figure pas dans leurs priorités. Afin que cette situation change, il nous apparaît essentiel de rappeler que les prochaines élections offrent une occasion d’exiger des engagements de la part des partis politiques afin éliminer l’injustice à l’égard des femmes et à rétablir l’accessibilité du régime d’assurance-emploi pour toutes et tous.
Peu importe l’issue du scrutin électoral fédéral du 21 octobre, nous allons continuer de lutter sans relâche afin de bonifier le régime actuel, de s’assurer que les cotisations perçues servent aux fins auxquelles elles sont prélevées et de faire valoir les droits de chômeurs et des chômeuses.
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