Interruption de service dans le milieu scolaire et campagne publicitaire
C’est surtout, pour le moment, dans le secteur de l’éducation (commissions scolaires, les centres de services scolaires et les cégeps) qu’il y a eu, durant la semaine du 10 au 14 mai, des arrêts de travail des différentEs salariéEs syndiquéEs (soutien, professionnel et enseignant). Les employéEs de soutien du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) annoncent onze nouvelles journées de grève à venir en mai et en juin dans 18 centres de services scolaires, commissions scolaires et cégeps.
Quatre organisations syndicales (APTS, CSN, CSQ et FTQ), qui représentent environ 400 000 salariéEs syndiquéEs des secteurs public et parapublic, ont pris l’initiative de lancer une campagne publicitaire qui a pour objectif de dénoncer « les faussetés colportées par le gouvernement Legault à propos des syndicats et de ses offres ». Rappelons ici que depuis le mois de décembre 2019, le gouvernement maintien la même offre salariale (5% sur 3 ans) à ses 550 000 salariéEs syndiquées des secteurs public et parapublic, qui sont à environ 75% des femmes. Depuis, il a été ajouté un montant forfaitaire que les porte-parole gouvernementaux présentent comme correspondant à « 3% » (pourcentage obtenu à l’aide d’une manipulation mensongère des chiffres) et un éventuel 1% de hausse salariale à être versé uniquement si l’économie atteint un certain rendement et si l’inflation dépasse 6% pour la période allant d’avril 2020 à la fin du mois de mars 2023. Cette clause de protection du pouvoir d’achat est hypothétique et il n’y a rien de prévu si l’indice des prix à la consommation dépasse ce pourcentage de 6%. Nous sommes ici en présence d’une clause qui a les apparences d’être généreuse, car elle peut déboucher sur un réel appauvrissement.
Du côté de la santé
La FSSS-CSN a obtenu des mandats de grève variant de 80 à 92 % (selon la catégorie d’employéEs). Elle a annoncé, en fin d’après-midi le lundi 17 mai, que ses membres se mettront en grève au début du mois de juin. L’APTS a déjà annoncé, de son côté, qu’elle a en sa possession un mandat de dix journées de grève.
Pour conclure
Lors de sa conférence de presse du 2 mai dernier, le premier ministre Legault a annoncé son intention de régler les conventions collectives dans « les deux à trois prochaines semaines. » Nous voici maintenant dans la troisième et dernière semaine de ce calendrier. Après le secteur de l’éducation, ce sera au tour des salariéEs syndiquées du secteur de la santé à se mettre en grève. À suivre, à suivre de très près même…
Yvan Perrier
17 mai 2021
de 6h15 à 18h10
yvan_perrier@hotmail.com
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