Le député solidaire se désole que la ministre Vien n’ait rien prévu sur le droit à la déconnexion dans sa réforme des normes du travail. « Les lois du travail du Québec ne sont toujours pas adaptées à l’arrivée des courriels. Le monde a changé : de plus en plus, on continue à travailler même après avoir quitté le bureau. La frontière entre le travail et la vie privée existe de moins en moins, et c’est beaucoup à cause des nouvelles technologies. En fait, la semaine de 40h est en train de disparaître sous nos yeux. Ce projet de loi vise à donner à tout le monde le droit de tirer la plogue. », affirme-t-il.
Suite au projet de loi solidaire « anti-burnout » présenté l’automne dernier, Gabriel Nadeau-Dubois espère ainsi donner plus de temps de qualité aux familles. « Le projet de loi que je présente aujourd’hui permet de régler ce problème de deux manières. D’abord en obligeant tous les employeurs à se doter d’une politique de déconnexion numérique en dehors des heures de travail. Ensuite, il comprend des mécanismes de consultation des employés sur l’application de la politique et les recours de ceux-ci si jamais ils ne sont pas d’accord avec la celle-ci. », ajoute-t-il.
La politique de déconnexion devra minimalement déterminer :
– Des périodes de temps hebdomadaires durant lesquelles toute communication en lien avec le travail est interdite.
– Un protocole d’utilisation des outils de communication en dehors des heures normales de travail pour les courriels, messages textes, appels et autre moyens de communication.
Pour M. Nadeau-Dubois il est urgent de moderniser les lois du travail. Il presse ainsi la ministre d’inclure les dispositions du projet de loi à sa réforme des normes du travail. « Il faut que les lois du travail entrent au 21e siècle. Il faut que la ministre bonifie sa réforme des Normes du travail pour inclure le droit à la déconnexion. D’autres pays l’ont fait, le Québec peut et doit le faire. », conclut-il.
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