Ce projet de loi propose également d’encadrer les heures de travail effectuées par les jeunes en les portant à un maximum de 17 heures pendant l’année scolaire. « À ce sujet, le gouvernement a la responsabilité de bien encadrer le marché du travail pour éviter les dérives de certains patrons peu scrupuleux. C’est l’avenir de nos jeunes qui est en jeu ! La pénurie de main-d’œuvre ne peut pas tout justifier, et les jeunes élèves doivent pouvoir poursuivre et réussir leur scolarité sans pression ni distraction indue », ajoute la présidente de la FTQ.
Outre la réussite éducative des jeunes, l’enjeu de leur santé et de leur sécurité est crucial. « Il faudra aussi porter une attention particulière aux trop nombreux accidents du travail que subissent les jeunes travailleurs et travailleuses. Chez les moins de 16 ans, la CNESST a rapporté 85 accidents en 2018 et 203 en 2021. Pourquoi ? Parce que certains employeurs tournent les coins ronds et ne font pas suffisamment de formation et de sensibilisation. Avec la pénurie de main-d’œuvre, les employeurs forcent aussi la note sur la durée de travail, les heures supplémentaires, et l’épuisement et la fatigue cumulée par les jeunes augmentent les risques de blessures ou d’accidents. Une plus grande prévention s’impose, en plus d’un resserrement des règles d’encadrement », ajoute la présidente, qui accueille avec intérêt les moyens et les pouvoirs supplémentaires qui seront confiés à la CNESST pour assurer une plus grande vigilance.
« La FTQ surveillera de près l’application de la future loi et ne se gênera pas pour intervenir pour réclamer des ajustements et une bonification de la loi. Ici, il faut saluer le travail du ministre Jean Boulet qui, en établissant un âge minimal d’admission au travail, inscrit le Québec dans une démarche cohérente avec ses engagements internationaux tels que la Convention no 138 de l’Organisation internationale du travail », conclut la présidente Magali Picard.
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