« Le gouvernement du Québec a fait l’acquisition d’un chemin de fer mais est incapable un an plus tard d’expliquer comment il compte permettre son exploitation au bénéfice de l’économie gaspésienne. Les élus locaux savent très bien comment la relance de cette voie ferrée aiderait leur région. Quand le Conseil du patronat et Québec solidaire s’entendent sur la nécessité d’investir dans un projet, c’est qu’on parle d’un large consensus. Qu’attend le gouvernement libéral pour investir les 86 millions $ nécessaires pour que le chemin de fer soit de nouveau fonctionnel jusqu’à Gaspé afin de soutenir le développement économique ? » demande Manon Massé.
Depuis plusieurs années, les Gaspésiens et Gaspésiennes se sentent abandonnés par le gouvernement du Québec en matière de transport et de développement économique. Dans les deux dernières années, le couperet de l’austérité libérale a fait mal tant dans le développement économique régional que dans les services publics en général.
« Lors de ma visite en Gaspésie le mois dernier, les gens de LM Wind Power étaient très fiers de m’annoncer la création de 85 nouveaux emplois, pour un total de 300, grâce à un contrat d’exportation de pales d’éolienne vers les États-Unis. Tout ça sans subvention de l’État. C’est le genre d’entreprise novatrice qui bénéficierait directement de l’utilisation du chemin de fer. Le ministre Lessard nous dit qu’un investissement de 86 millions $ c’est beaucoup d’argent et que ça doit se faire étape par étape. Ses propos étonnent quand on sait que son gouvernement n’a pas hésité très longtemps pour débourser 1,4 milliard $ pour soutenir Bombardier qui ne s’est pas gêné pour couper des emplois par la suite. À l’inverse, le chemin de fer gaspésien faciliterait l’accès à une région complète pour de nombreuses entreprises créatrices d’emplois et permettrait également le transport des personnes », affirme Mme Massé en soulignant la gestion à courte vue du gouvernement libéral.
Québec solidaire juge que le démantèlement des structures de concertation régionale par le gouvernement libéral a fait en sorte d’affaiblir le développement économique en nuisant à la cohérence des interventions. C’est exactement ce que démontre l’achat de la Société de chemin de fer de la Gaspésie par le gouvernement sans franchir le pas suivant pour relancer son exploitation.