En effet, l’université McGill produisait jadis tous ses isotopes médicaux dans un cyclotron situé sur son campus. Le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke a développé en 2007 une technique à base de fluorure de sodium qui pourrait fournir plusieurs hôpitaux. Son utilisation permet de détecter des fractures cachées, des cancers du sein et de la prostate. Le CHUS a mis en branle sa production de fluorure après la première crise d’isotopes.
Lors de la dernière rencontre de l’Union des municipalités du Québec, le maire d’Amqui, Gaétan Ruest a déposé une résolution pour que les villes rejettent le nucléaire. À cette occasion, il a rencontré Maurice Richard. Celui-ci lui aurait dit qu’il n’avait pas de sympathie pour le nucléaire mais désirait simplement sauvegarder les « jobs » dans sa municipalité. Mais à quel prix ? Les gens de Bécancour et la population du Québec ont raison de se questionner et même de rejeter l’aventure nucléaire au Québec.
Charlk River en Ontario produisait des isotopes radioactifs quand, l’année dernière, des milliers de litres d’eau lourde hautement contaminés au tritium se sont déversés dans la rivière des Outaouais. Aucune technologie de filtrage n’existe dans le monde pour extraire cette substance toxique de l’eau et de l’air. Ironie du sort, cette centrale fera augmenter les futurs besoins en isotopes médicaux car le tritium peut causer des cancers, des leucémies, des effets tératogènes et des malformations congénitales. Cet incident n’est pas isolé. En France à Tricastin, dans la vallée du Rhônes, une autre fuite majeure s’est produite il y a 2 ans. Le 11 janvier dernier, suite à une erreur humaine, des travailleurs à Gentilly-2 furent aussi contaminés dû à un déversement d’eau lourde à l’intérieur de la centrale.
Maurice Richard a fait des bons coups mais Gentilly-2 est l’un des pires héritages qu’il lèguera aux gens de la région et à l’ensemble des citoyenNEs du Québec. Gentilly, Bécancour, Saint-Pierre-les-Becquets et Champlain ont assez accumulés de radiations. M.Richard, je vous encourage à vous informer davantage sur les risques passés, présents et futurs d’une centrale nucléaire ainsi qu’aux alternatives en emplois sécuritaires réalisables dans votre parc industriel avant d’acquiescer au lobby d’une poignée d’intéressés. Que faudra-t-il au gouvernement libéral et au maire de Bécancour pour entendre raison dans ce dossier ? On dit qu’il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée. Je garde espoir que votre municipalité se rallie à la résolution du maire d’Amqui. En terminant, j’en profite pour vous inviter à vous joindre au Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire pour que tous ensemble nous puissions continuer un développement économique socialement acceptable en mettant fin au cauchemar nucléaire.
Citoyennement vôtre
Sébastien Bois, porte-parole des Citoyens Mauriciens pour le Déclassement Nucléaire