C’est ce sur quoi ne cesse d’insister Véronique Lalande : « il y a un bris de confiance entre la population et ses élus (...) À qui peut-on faire confiance maintenant ? (...) » Nous ne leur demandons pourtant que de faire leur travail : « que la santé publique fasse l’évaluation des risques en caractérisant les sources ; que le port implante un système de gestion environnemental et diffuse un plan (…) »
Le plus pathétique dans tout cela c’est que, pour tous ceux et celles qui ne se cachent pas la tête dans le sable, la solution technique à la diminution des poussières de nickel serait dans un sens assez simple : il suffirait de modifier en profondeur la méthode de manutention utilisée par la compagnie Arrimages Québec qui continue à convoyer le nickel, à l’air libre, des bâteaux aux camions, puis des camions aux entrepôts et aux trains.
Encore faudrait-il pour cela que les pouvoirs publics osent lever la voix et rappeler au port et aux grandes compagnies qui y opèrent quels sont leurs devoirs en la matière. En attendant, ne nous reste-t-il pas qu’à compter sur le pouvoir citoyen et tous les trésors d’ingéniosité, d’intelligence et de force dont il a su jusqu’à présent déjà si magnifiquement faire preuve ?