D’autre part, au Canada, les Wet’suwet’en qui bloquent la construction d’un gazoduc pour freiner l’exploitation des sables bitumineux et préserver leurs droits ancestraux. Leur action est soutenue par divers groupes autochtones qui bloquent les voies de chemin de fer et entravent le transport des biens et des personnes, nuisant de plus en plus à divers secteurs de l’économie.
Pourquoi ce parallèle ? C’est qu’il est temps d’ouvrir les yeux : la crise climatique est une réalité. Les catastrophes naturelles, dont la présente épidémie, sans être liée au climat, donne une idée des conséquences internationales possibles, vont obliger les pouvoirs en place à repenser leurs prévisions de croissance.
De la même façon, et de manière plus aiguë, le Canada doit prendre conscience qu’il fait fausse route en continuant à miser sur l’exploitation des hydrocarbures fossiles et à rêver de croissance économique ininterrompue.
Ces événements devraient nous forcer à changer de paradigme : ce n’est plus la croissance que nous devons gérer, mais la décroissance. Et au lieu de sombrer dans la récession et la crise économique et sociale à cause d’une décroissance forcée, nous devons prendre les devants et penser une forme de décroissance qui, si elle ne manquerait pas d’affecter le sacro-saint PIB, permettrait de créer des emplois en s’appuyant sur une reconversion énergétique, économique et sociale cohérente pour assurer une évolution équitable dans tous les secteurs de notre société - et ailleurs dans le monde.
Le 13 février 2020
Denise Campillo
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