« Le gouvernement a autorisé l’ouverture des boutiques des musées, mais refuse toujours l’accès aux salles d’exposition où la distanciation physique se fait pourtant beaucoup plus aisément. C’est complètement illogique », critique Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Le SPGQ tente depuis des mois d’obtenir une rencontre avec la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, pour discuter d’importants dossiers. Malgré des promesses en ce sens, aucune date n’a encore été fixée. « Le chef de cabinet de la ministre a rejeté la responsabilité de la fermeture des institutions culturelles en zone rouge sur le dos du ministre de la Santé, indique Mme Lamarre. Nous comprenons. Mais que fait la ministre Roy pour aider les institutions culturelles d’État pendant ce temps ? Rien. »
Déjà affaiblis par des années de sous-financement chronique, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et les musées nationaux ont récemment effectué des mises à pied et coupé les heures de travail d’autres salariés. « Ce ne sont pas des chiffres dans un budget, ce sont des humains et leur famille qui ont vu leur quotidien affecté par ces sombres nouvelles, insiste Lydia Martel, première vice-présidente du SPGQ et responsable de la culture. Les effets négatifs se feront aussi sentir dans les institutions culturelles. Le personnel professionnel travaille, par exemple, à planifier les expositions des prochaines années. Les réductions d’heures de travail et les mises à pied auront des effets à long terme sur les opérations et les services offerts à la population. »
Autre exemple du désintérêt du gouvernement envers la culture et le patrimoine : l’abandon du projet de bibliothèque laboratoire technologique pour ados de BAnQ Saint-Sulpice. « La pandémie coûte cher alors c’est encore la culture et le patrimoine qui écopent pour éponger la facture, déplore Mme Martel. Notre identité et notre histoire méritent beaucoup mieux. »
D’ailleurs, le SPGQ est perplexe devant certaines dispositions du projet de loi 69 sur le patrimoine culturel. « Il est étonnant que le projet de loi retire l’obligation pour le ministre d’établir des plans de conservation pour les immeubles et les sites patrimoniaux classés, de même que pour les sites patrimoniaux déclarés, signale Mme Lamarre. Et que dire de la possibilité donnée au ministre d’autoriser un acte qui a débuté ou qui a été achevé. »
Le gouvernement peut et doit faire mieux en matière de culture et de patrimoine !
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