Ces crimes listés par le Statut de Rome sont complétés, au cours de la Conférence de Kampala de mai-juin 2019, par le crime de génocide, élimination concrète, totale ou partielle d’un groupe national, ethnique, religieux en tant que tel,
Le crime de guerre, violation des lois de la guerre, l’assassinat intentionnel de civils, de prisonniers, la prise d’otages, les violences sexuelles, les exécutions massives, le nettoyage ethnique, le non-respect des principes de proportionnalité, le crime d’agression, identique au crime contre la paix. L’armée israélienne est coupable de la quasi-totalité de ces crimes, ce qui ne dédouane d’aucune manière les atrocités palestiniennes. L‘expression crime contre l’humanité est utilisée, pour la première fois, par Voltaire dans une correspondance de 1737 à son ami Thieriot : « Attenter à la liberté de son prochain me paraît un crime contre l’humanité ». La Cour pénale internationale, compétente pour juger des crimes contre l’humanité, n’est créée qu’en 2002. 123 pays sur 193 l’ont ratifiée. Les Etats Unis d’Amérique n’ont toujours pas entériné cette instance supranationale.
Le sionisme, fort des protections occidentales, bafoue systématiquement le droit international. Après un mois et demi de bombardements intensifs, 14 000 gazaouis sont morts, dont 5 300 enfants. 200 gamins sont enfermés dans les geôles israéliennes. La loi militaire sioniste rend les mineurs responsables à partir de douze ans. L’Organisation Mondiale Contre la Torture, constate : « des enfants palestiniens sont soumis à des actes de torture et autres mauvais traitements dans les centres de détention israéliens ». 6 700 palestiniens sont sous les verrous, dont 2 000 en détention administrative, sans accès à leur dossier, sans possibilité de se défendre. Les détenus de tous âges subissent des tortures psychologiques, des humiliations physiques, des privations de nourriture, d’eau, de sommeil, Des tee-shirts portés par des militaires israéliens véhiculent des messages cruels, sadiques, abominables. Des soldats diffusent des vidéos montrant des reclus palestiniens entièrement nus, couverts de bleus et de plaies, ligotés, entassés par terre. Le sionisme exerce ses perversités, ses abominations, depuis des décennies, en toute impunité.
Mercredi, 22 novembre 2023. New York. Lors de la réunion d’information du Conseil de sécurité de l’Onu sur la protection des enfants à Gaza, la directrice générale de l’Unicef rappelle l’adoption de la résolution 2712, qui reconnaît l’impact disproportionné de la guerre sur les enfants gazaouis. Elle déclare : « La guerre doit prendre fin. Les meurtres et mutilations d’enfants doivent cesser immédiatement. Depuis le 7 octobre 2023, 35 enfants israéliens auraient été tués et plus de 30 seraient retenus en otage à Gaza. 56 enfants palestiniens ont été assassinés en Cisjordanie et de nombreux autres ont dû quitter leur foyer. En ce qui concerne Gaza, je reviens tout juste d’un déplacement dans le sud du territoire où j’ai pu rencontrer des enfants et leurs familles. Je suis hantée par ce que j’ai vu et entendu. Lorsque j’ai visité l’hôpital Nasser à Khan Yunis, il grouillait de monde. Outre les patients et le personnel médical, l’hôpital abrite des milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Elles dorment sur des couvertures, le long des couloirs et dans les parties communes de l’hôpital. Dans le service de néonatalogie de l’hôpital, j’ai vu de minuscules bébés s’accrocher à la vie dans des couveuses, tandis que les médecins s’inquiétaient de savoir comment ils pourraient faire fonctionner les machines sans carburant.
Plus de 5 300 enfants palestiniens auraient été tués en seulement 46 jours, soit plus de 115 par jour. Les enfants représentent 40 % des morts à Gaza. La bande de Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant. Nous recevons également des informations selon lesquelles plus de 1 200 enfants se trouvent encore sous les décombres des bâtiments bombardés ou sont portés disparus. Le nombre de morts dans la crise actuelle a largement dépassé le nombre total de morts au cours des escalades précédentes. Outre les bombes, les roquettes, les tirs à but portant, les enfants de Gaza sont particulièrement menacés par des conditions de vie catastrophiques. Tous les enfants du territoire souffrent d’insécurité alimentaire. Ils sont confrontés à une crise nutritionnelle catastrophique. La capacité de production d’eau a chuté à seulement 5 % de son niveau normal. Le pompage de l’eau, le dessalement, le traitement des eaux usées ont tous cessé de fonctionner par manque de carburant. Les services d’assainissement se sont effondrés. Les deux tiers des hôpitaux, en carence d’eau et de carburant, sous bombardements permanents, ne tournent plus. 90 % des écoles sont endommagées par des attaques destructrices. A Gaza, la violence perpétrée contre les enfants est aveugle, effroyable, désastreuse. Quand la guerre prendra fin, la contamination des sols par des résidus d’explosifs sera une menace mortelle pour les enfants durant des décennies ».
Sans commentaire.
Mustapha Saha
Sociologue
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