L’abolition de la moitié des postes de journaliste dans les 22 journaux montréalais de TC est inadmissible estime le président de la CSN, Jacques Létourneau. « Cette décision privera les citoyennes et les citoyens d’une information de proximité, alors que le contexte actuel milite en faveur d’une accessibilité accrue à l’information. Comment une entreprise de presse à vocation locale peut-elle larguer ainsi les citoyens, à la veille des élections municipales, qui revêtent une importance particulière, avec tout ce qui ressort en matière de collusion et de corruption ? Plus que jamais, les citoyennes et les citoyens ont besoin d’être informés sur ce qui passe pour faire des choix éclairés. »
Le mépris de Transcontinental Media à l’égard du public qu’il dessert est tel, souligne la CSN, qu’à compter du 20 mai prochain, l’entreprise mettra un terme à plusieurs activités journalistiques majeures, dont les enquêtes et la couverture de l’actualité politique et d’événements aussi importants que les réunions de conseil d’arrondissement. « Cela est insensé alors que c’est ce travail d’enquête journalistique qui permet, entre autres, de faire la lumière sur des enjeux fondamentaux, dont ceux actuellement discutés devant la Commission Charbonneau. Comment un média peut-il prétendre faire de l’information pour s’octroyer le droit aux recettes publicitaires, alors que dans les faits, il se désengage entièrement de cette responsabilité ? » affirme Jacques Létourneau.
La CSN entend apporter tout son appui aux travailleuses et aux travailleurs licenciés, membres du Syndicat de l’Information de Transcontinental (STI-CSN). Elle réitère qu’il est grand temps qu’au Québec les médias fassent l’objet d’un encadrement visant à mieux protéger leur mission et l’accessibilité du public à une information de qualité, diversifiée et intègre.