Les deux centrales syndicales grecques ont appelé à une grève générale le 26 septembre contre les nouvelles économies de 11,5 milliards d’euros préparées par le gouvernement, a-t-on appris jeudi de sources syndicales.
La Confédération générale du privé (GSEE) et celle du public Adedy « appellent à une grève générale de 24 heures », a indiqué à l’AFP une responsable de la GSEE. L’objectif est de protester contre les nouvelles mesures que la Grèce s’apprête à adopter sous pression de ses créanciers UE et FMI pour débloquer la prochaine tranche du prêt international, d’un montant de 31,5 milliards d’euros, vitale pour le pays toujours en manque de liquidités.
« Il s’agit d’une grève d’avertissement pour marquer notre refus des nouvelles mesures », a affirmé à l’AFP le secrétaire général de l’Adedy, Ilias Iliopoulos.
Il a souligné que les syndicats prévoyaient par ailleurs une nouvelle action quand les mesures, actuellement négociées entre Athènes et la troïka représentant ses créanciers, seront officiellement présentées ou soumises au vote du Parlement.
« Notre grand rival est le temps, il faut adopter ces mesures le plus tôt possible », a souligné jeudi le porte-parole du gouvernement Simos Kédikoglou lors d’un entretien à la radio Vima FM, sans préciser la date du vote au Parlement.
Le gouvernement de coalition est en train actuellement de finaliser ces nouvelles économies dans des négociations à Athènes avec les représentants des créanciers, UE, BCE et FMI, qui alimentent l’ire de l’opposition et des syndicats.
Le gouvernement de coalition a déjà reconnu que ce nouveau tour de vis « serait douloureux » après plus de deux ans et demi d’austérité stricte imposée au pays, a dit Simos Kédikoglou. Mais « il s’agit de la seule solution pour sauver le pays » et « maintenir le pays dans la zone euro », a-t-il ajouté. Il a admis que « les décisions que les députés devraient prendre étaient difficiles mais déterminantes et cruciales pour l’avenir de la Grèce. »
La grève du 26 septembre est la première depuis l’élection en juin du nouveau gouvernement de coalition tripartite, droite-socialistes-gauche modérée, dirigée par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras.
Les deux syndicats ont déjà mené depuis janvier trois grèves générales, les dernières de 48 heures en février contre l’adoption au Parlement grec des économies pour garantir le deuxième prêt de 130 milliards d’euros promis au pays lors du sommet européen de mars après celui de 110 milliards en mai 2010.