Devant la faible portée de ses audiences, l’ASSÉ a définitivement fermé la porte à un témoignage de l’ex-CLASSE à la Commission Ménard. « Nous voulons revenir sur le printemps 2012, mais pas n’importe comment », a déclaré Justin Arcand, co-porte-parole de l’ASSÉ. « Le gouvernement s’entête à refuser de tenir une enquête publique et indépendante. Qui perd au change ? La population québécoise, mal servie par une Commission qui maintiendra l’impunité policière », déplore M. Arcand. L’ASSÉ déposera plutôt un mémoire à la Commission populaire sur la répression politique (CPRP), une initiative de l’Association pour la liberté d’expression.
Un an après l’abrogation de la loi 12, les associations étudiantes ont tenu à dénoncer toute législation qui continue à restreindre les droits fondamentaux de liberté d’expression et d’association. Plusieurs règlements municipaux, dont le règlement P-6, ainsi que la loi fédérale anti-masque C-309, sont dans la ligne de mire du mouvement étudiant. « En pleine campagne électorale, jamais la question n’a été aussi actuelle : P-6 n’a rien de démocratique et doit être abrogé au plus vite », rappelle M. Arcand. Pour signifier leur opposition, ses membres montréalais ont lancé un appel à une manifestation d’Halloween masquée le 2 novembre prochain.
Enfin, des milliers d’étudiants et d’étudiantes prendront les rues du Québec à l’occasion d’une série de manifestations régionales à la mi-novembre. Ces manifestations, organisées avec le milieu communautaire, dénonceront le vaste programme d’austérité mis en place par le gouvernement depuis l’entrée au pouvoir du Parti Québécois. « Malgré les tentatives du PQ de faire diversion, nous n’avons pas oublié leurs promesses brisées, de la hausse des frais de scolarité jusqu’aux coupures à l’aide sociale. Pour nous, la riposte ne fait que commencer », a finalement souligné M. Arcand.