« Depuis l’annonce de la réforme, il y a un an, un mouvement de protestation sans précédent s’est mis en branle, a rappelé d’entrée de jeu le porte-parole du mouvement syndical pour la Coalition et vice-président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Claude Faucher. De nombreux groupes sont descendus dans les rues pour protester contre la dénaturation d’un régime censé défendre les personnes qui traversent une période difficile, une perte d’emploi. Avec la déclaration, nous lançons un message clair au gouvernement : nous disons non à la réforme du régime et nous l’avertissons que nous continuerons la lutte, qui s’est maintenant élargie à la grandeur du Canada », a-t-il poursuivi.
« Le silence du gouvernement sur la question de l’assurance-emploi lors du discours du Trône est éloquent : il signifie de façon on ne peut plus claire que le gouvernement entend aller de l’avant en s’attaquant aux chômeuses et aux chômeurs au lieu de s’attaquer au chômage. Stephen Harper n’a donc aucune intention de renoncer à son intention de limiter l’accès à l’assurance-emploi pour des milliers de personnes. Ses actions auront des conséquences importantes pour les chômeurs, dont un bon nombre d’étudiants aux prises avec des difficultés financières. Nous avons une petite nouvelle pour lui, nous n’avons pas renoncé, nous non plus, à nous faire entendre. Nous n’avalerons pas ces couleuvres », a enchaîné Tierry Morel-Laforce de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
Soupe populaire dans les cinq villes le 15 novembre
« Les actions de mobilisation vont se poursuivre tant et aussi longtemps que le gouvernement n’aura pas changé de cap, a finalement souligné Marie-Hélène Arruda, du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE). À cet effet, des actions se tiendront simultanément dans différentes villes canadiennes le 15 novembre prochain, dont une soupe populaire à Montréal. Stephen Harper va entendre parler de nous d’ici les prochaines élections, qu’il se le tienne pour dit », a-t-elle conclu.
À propos de la coalition
La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,3 million de travailleuses et de travailleurs, environ 250 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.