La CSD, qui représente quelque 72 000 membres au Québec, appelle les élu•es, et plus précisément les député•es libéraux, à saisir cette occasion pour faire avancer les droits des personnes travailleuses en votant en faveur de ce projet de loi. « Depuis 2015, le Parti libéral du Canada promet une réforme de l’assurance-emploi. Cependant, après presque dix ans d’attente et malgré les engagements répétés, les travailleuses et travailleurs doivent encore composer avec un régime inadéquat, qui ne reflète pas les réalités d’aujourd’hui. Justin Trudeau a une occasion en or de remplir ses promesses. C’est simple : voter pour », déclare le président de la CSD, Luc Vachon.
Des revendications essentielles pour un régime d’assurance-emploi juste et accessible
La CSD rappelle que plusieurs modifications sont urgentes pour pallier les lacunes de l’actuel régime d’assurance-emploi. Il est essentiel que le régime puisse répondre aux besoins des travailleur•euses dans des contextes et réalités variés. Par exemple, les femmes, les jeunes, les travailleur•euses atypiques, souvent exclu•es du régime, doivent pouvoir y avoir un accès.
Il existe un grand consensus à l’égard des demandes pour moderniser l’assurance-emploi. Depuis plusieurs années, la CSD, d’autres groupes syndicaux et regroupements représentants des travailleur•euses issus de la société civile, pressent conjointement les élu•es de :
– Régler la question du trou noir en ajoutant 15 semaines de prestations pour offrir une meilleure protection aux travailleuses et travailleurs saisonniers.
– Assurer une admissibilité au régime dès 420 heures ou 12 semaines de travail assurable, permettant ainsi un accès simplifié et élargi.
– Permettre le cumul des prestations régulières et des prestations spéciales, telles que celles offertes par le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP).
– Limiter les critères d’exclusion du régime, notamment dans les cas de départ volontaire, afin de mieux prendre en compte les réalités du marché du travail.
« L’assurance-emploi appartient aux gens qui y contribuent, et ils doivent pouvoir l’utiliser lorsqu’ils en ont besoin. Ce n’est pas normal qu’une personne qui quitte son emploi pour une cause de violence conjugale ou pour un retour aux études, par exemple, soit exclue du régime » poursuit Luc Vachon. « Nous attendons des modifications depuis les années 1990 et, à la place, nous n’avons vu que des coupes au régime, toujours pour réduire l’accès. Actuellement, obtenir des prestations d’assurance-emploi est un véritable parcours du combattant. »
Un projet de loi qui doit se retrouver à l’étude
La CSD tient à saluer l’initiative du Bloc Québécois pour cette proposition de réforme courageuse, porteuse de progrès social. « À la première lecture, le projet de loi déposé adresse les problèmes et permettra d’engager un débat sur l’amélioration du régime d’assurance-emploi. La CSD soutient la démarche et participera aux discussions pour redonner à l’assurance-emploi son rôle de filet social pour l’ensemble de la population », de conclure Luc Vachon.
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