À propos du livre
Pour de nombreux philosophes contemporains, la maîtrise de la nature est devenue la source des multiples crises auxquelles nous sommes confrontés. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Ils sont même plusieurs à avoir applaudi et encouragé cette maîtrise au fil du temps, en séparant artificiellement « nature » et « culture ». Pourtant, dès ses origines, en tant que recherche de la vérité et de la sagesse et par sa condamnation de la démesure, la philosophie fut doublement concernée par l’idée écologique.
Dans ce captivant voyage, Laurence Hansen-Løve remonte aux fondements philosophiques de l’écologie. Elle montre l’importance des pensées antiques de la sagesse contre l’hubris et de la représentation critique de la nature qu’ont formulée nombre de philosophes à travers les âges (Aristote, Spinoza, Rousseau, Thoreau, etc.). Un périple qui nous conduit jusqu’à nos jours, avec l’essor de pensées résolument écologistes comme l’écologie politique (Ellul, Charbonneau, Gorz, Næss, etc.), l’écoféminisme (d’Eaubonne, Starhawk, etc.) ou la communauté terrestre (Mbembe).
À l’heure du péril écologique, renouer avec la clairvoyance, la prudence et l’esprit de responsabilité des plus grands philosophes, de Aristote et Épicure à Hans Jonas et Günther Anders, est devenu notre impératif et notre espérance. Grâce à l’apport des philosophies matérialistes mais aussi animistes ou panthéistes inspirées de penseurs de tous les continents, la philosophie écologique contemporaine a partiellement renoué avec la sagesse des Anciens. Celle qui nous invite à envisager la nature avec affection, considération et bienveillance.
À propos de l’autrice
Laurence Hansen-Løve est professeure agrégée de philosophie et autrice de nombreux ouvrages, dont Planète en ébullition (Écosociété, 2022), La violence. Faut-il désespérer de l’humanité ? (Du retour, 2020) et Cours particulier de Philosophie. Questions pour le temps présent (Belin, 2006). Elle a aussi codirigé, avec Laurence Devillairs, Ce que la philosophie doit aux femmes (Robert Laffont, 2024).
Un message, un commentaire ?