Cette annonce révèle une incompréhension flagrante des véritables enjeux. Plutôt que de s’attaquer aux problèmes de capacité dans le réseau de l’enseignement supérieur, M. Legault choisit de faire des étudiants internationaux des boucs émissaires, se cachant derrière la protection du français et des services publics. En proposant de limiter l’accès à ces étudiants, le gouvernement semble ignorer les causes profondes des défis actuels, préférant se concentrer sur une mesure à court terme qui ne résoudra ni les problèmes de capacité ni ceux de financement. Cette approche risque non seulement de porter préjudice aux étudiants internationaux, mais aussi de passer à côté d’une occasion de renforcer durablement le réseau de l’enseignement supérieur.
« On pensait que le pire qui pouvait arriver concernant le manque de places dans les cégeps, ce serait de voir des roulottes, mais finalement, c’est une mesure bien plus radicale qui est proposée. Limiter le nombre d’étudiants internationaux peut sembler être une solution rapide, mais en réalité, ce n’est qu’une mauvaise solution temporaire pour un problème permanent. Au lieu d’investir dans la réparation et l’amélioration de notre système d’enseignement, on préfère masquer les problèmes en ajoutant des obstacles pour ceux qui cherchent simplement à obtenir une éducation. Ce n’est pas ainsi que l’on résoudra les problèmes de fond de notre réseau », a déclaré Antoine Dervieux, président de la FECQ.
Il est crucial de s’attaquer aux véritables défis auxquels nous sommes confrontés. Limiter l’accès des étudiants internationaux ne fait que cacher les problèmes sous-jacents sans les résoudre. De plus, un grand nombre de cégeps de région dépendent de ces étudiants pour maintenir leur vitalité et leur offre de programmes. La FECQ appelle ainsi le gouvernement à revoir cette stratégie et à se concentrer sur des solutions à long terme qui renforceront véritablement nos institutions et permettront à notre réseau d’enseignement de faire face aux défis présents et futurs.
« Ce n’est pas en fermant des portes que nous allons régler les problèmes de notre système d’enseignement. Il est temps de se concentrer sur ce qui compte vraiment : améliorer et agrandir nos infrastructures, renforcer nos capacités d’accueil, et s’assurer que chaque étudiant puisse réussir dans un environnement qui soutient ses ambitions », a conclu Antoine Dervieux.
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