Le succès de cette clinique de solidarité née d’une initiative citoyenne est sans précédent. Selon la Fédération des infirmières du Québec qui dévoilait un rapport sur les activités de la clinique SABSA aujourd’hui, 3000 consultations peuvent être faites par année et générer des économies de 118 000 $ dans cette seule clinique sans médecin.
« La population peut rencontrer une infirmière qui, dans plus de 95 % des cas, répond à ses besoins et n’a pas besoin de référer vers un médecin. Imaginez les résultats à l’échelle du Québec si le ministre de la Santé s’inspirait de la clinique SABSA ! De quoi a peur le ministre Barrette ? Qu’attend-il pour soutenir financièrement ce genre d’initiative ? La meilleure façon d’éviter un système parallèle, comme il le dit, serait d’intégrer les cliniques sans médecin au réseau public en les finançant comme il se doit ? », questionne le porte-parole de Québec solidaire en matière de santé.
« Nous avons encore une fois la preuve qu’il y a moyen de soigner de manière plus humaine. C’est le parfait exemple pour démontrer qu’il est possible de recourir à autre chose que les GMF et les supercliniques contrôlés par les médecins et défendus bec et ongles par le ministre de la Santé. Alors que nous débattons du projet de loi 20 et de l’accès à des soins de première ligne, il serait peut-être temps d’écouter celles et ceux qui travaillent sur le terrain et innovent pour répondre aux besoins de la population », conclut le député, lui-même médecin.