photo et article tirés de : CADTM infolettre
11 mars par Maxime Perriot
photo ; Les « Chicago Boys » : un groupe d’économistes chiliens des années 1970, formés à l’Université de Chicago et influencés par Milton Friedman et Arnold Harberger
Sommaire
– État de la dette publique chilienne
– Effet pervers des privatisations et dettes illégitimes
– État de la dette privée chilienne
– Pour répondre à la crise Covid, le gouvernement accroît les niveaux d’endettement (...)
– Quelles perspectives d’avenir pour un pays se livrant toujours plus au secteur privé (...)
Par exemple, sous la dictature d’Augusto Pinochet, José Piñera, frère de l’actuel président de la République chilienne, s’est chargé de privatiser les retraites. Des fonds de pension nommés AFP ont obtenu le contrôle des cotisations retraites en 1981. Principale conséquence, les retraites de la population chilienne ne sont pas du tout à la hauteur de l’argent cotisé tout au long de la vie active. En général, les prestations touchées par les chiliens et les chiliennes sont inférieures au salaire minimum (301 000 pesos chiliens) [4]. Le schéma est le même pour la santé, ou le secteur est dominé par la logique de marché et par les assurances privées. Ainsi, les plus riches accèdent aux structures privées alors que les classes populaires se soignent dans des hôpitaux surpeuplés et peu équipés [5]. Plus globalement, sept familles chiliennes issues de la bourgeoisie ont la main sur l’économie du pays, alors qu’une grande partie de la population ne gagne pas assez d’argent pour vivre [6]. Le Chili est donc un pays très inégalitaire, où la pauvreté s’est réduite depuis 1990 sans empêcher les disparités sociales de continuer à exploser.
Cette configuration est pleinement issue de la dictature d’Augusto Pinochet (1973 – 1990). En effet, la Constitution chilienne de 1973 énonce pleinement les objectifs de l’idéologie néolibérale du pouvoir de l’époque [7]. S’il a été légèrement amendé depuis 1990, ce texte conserve le même esprit et empêche de mettre en œuvre des mesures sociales. Malgré la résistance et les tentatives de corruption multiples de la bourgeoisie [8], le peuple chilien va pouvoir réécrire une constitution après la victoire du « oui » au référendum d’octobre 2020 [9]. Ce dernier faisait suite aux énormes manifestations de l’automne 2019 contre Sebastiàn Piñera et sa politique néolibérale. Le système de retraite par capitalisation était notamment au centre des protestations. Président depuis 2018, cet ancien économiste de la Banque mondiale cristallise la contestation. D’une part, sa très faible cote de popularité provient de sa politique de droite renvoyant chacun à ses responsabilités individuelles. D’autre part, elle s’est accrue lorsqu’il a décidé de réprimer avec une rare violence les manifestations ayant éclaté en 2019. Alors qu’il lui reste moins d’un an au pouvoir, il s’agira ici d’analyser l’état de la dette chilienne et les perspectives envisageables pour le futur proche du pays. Si la dette publique chilienne est soutenable pour plusieurs raisons propres à la politique de Sebastiàn Piñera, le niveau de dette privée au Chili est très alarmant.
État de la dette publique chilienne...
En comparaison avec d’autres pays d’Amérique latine, la dette publique chilienne (38,2% du PIB [10] chilien au deuxième trimestre 2020 [11]) n’est pas un réel problème. Plusieurs raisons expliquent son caractère relativement soutenable.
Les raisons d’une dette publique relativement soutenable...
Tout d’abord, le Chili bénéficie de prêts privés à taux bas car sa forte production de cuivre est considérée comme une garantie de remboursement [12]. Les fonds d’investissement, les fonds de pension ou les compagnies d’assurance prêtent donc facilement à ce pays car il dispose de matières premières stratégiques. Ainsi, la majorité de la dette extérieure chilienne est due au secteur privé [13]. Par exemple, en 2005, la part privée de la dette extérieure chilienne était de 97%, contre seulement 2% pour sa part multilatérale et 1% pour sa part bilatérale [14]. Aujourd’hui, l’écart est vraisemblablement moindre car le Fonds monétaire international a récemment accordé au Chili une ligne de crédit flexible de 24 milliards de dollars [15] courant jusqu’en 2022 [16].
De plus, le caractère soutenable de la dette publique chilienne est lié au cours du cuivre, très élevé actuellement [17]. En effet, le prix du cuivre sur les marchés internationaux est actuellement supérieur à 4 dollars la livre [18]. Cette hausse des cours, de 70% entre mars et décembre 2020, tient notamment de la forte demande chinoise [19]. Le niveau actuel des prix du cuivre est même supérieur aux prévisions du gouvernement chilien pour l’année 2021, laissant entrevoir des revenus et des devises extérieures supplémentaires. Ajoutée cette hausse des cours, la baisse des importations due à la crise sanitaire, – qui fait mécaniquement diminuer le départ de devises étrangères – rend la balance courante chilienne largement positive depuis le début de l’année 2020. De fait, le Chili possède largement les devises nécessaires au remboursement régulier de sa dette extérieure publique.
Aussi, ce niveau de dette publique tient à la politique néolibérale de Sebastiàn Piñera, qui laisse la santé, les retraites, les transports et une partie de l’éducation au secteur privé. Si ce gouvernement décidait de dépenser davantage dans ces secteurs sociaux – par exemple pour répondre à la crise sanitaire – la dette publique exploserait car elle ne serait pas compensée par une fiscalité plus progressive, étant données les positions idéologiques de Sebastiàn Piñera. De plus, les convictions du Président de la République chilienne le poussent à ériger le remboursement des créanciers comme une priorité, ce qui permet – souvent aux dépens de l’intérêt général – de maintenir la dette publique à un niveau relativement bas.
Enfin, deux derniers éléments conjoncturels expliquent l’afflux récent de capitaux étrangers vers le Chili. Premièrement, le pays a enregistré l’arrivée de capitaux cherchant un meilleur rendement que dans les économies dites « avancées » [20].
Deuxièmement, suite à un vote du Parlement chilien, le gouvernement a été contraint d’autoriser la population à retirer deux fois 10% de leur épargne retraite auprès des fonds de pension (AFP). Pour avoir les ressources nécessaires à l’application de cette mesure, les AFP ont dû rapatrier des fonds placés à l’étrangers [21]. Ces derniers, libellés en devises étrangères avant d’être convertis en pesos chiliens, ont apporté des devises supplémentaires sur le territoire chilien.
Ainsi, ces dépenses publiques limitées combinées à l’afflux conjoncturel de capitaux étrangers permettent au Chili de limiter sa dette publique, lui donnant notamment les ressources nécessaires pour la rembourser. D’autre part, la forte demande de cuivre et l’afflux de capitaux étrangers ont augmenté la demande de pesos chiliens. Cela lui a permis de s’apprécier par rapport au dollar [22], donc de faire mécaniquement diminuer la dette extérieure libellée en dollars [23]. Néanmoins, le caractère soutenable de cette dette ne doit pas faire oublier que le Chili est dépendant des exportations de cuivre et de facteurs conjoncturels [24]. Il ne doit pas faire oublier non plus que le gouvernement agit bien trop peu pour réduire les inégalités et pour le bien commun de sa population. Le niveau de dette publique ne dit rien de la gestion d’un pays si l’on ne regarde pas le niveau d’inégalités et l’efficacité de l’État dans sa mission principale : assurer le bien-être de sa population. De plus, sa dépendance aux exportations de cuivre enferme le Chili dans une politique économique extractiviste et exportatrice, synonyme de dégradation de l’environnement.
Effet pervers des privatisations et dettes illégitimes...
Précisons également que le Chili bénéficierait de revenus plus stables et d’une moindre dette si le gouvernement avait nationalisé le système de retraite. Le système actuel, reposant sur des fonds de pension privés, est un véritable vol de la population. En effet, ces fonds distribuent bien moins d’argent qu’ils n’en reçoivent de la part des contribuables. Si l’État reprenait en main cette activité, il pourrait distribuer des pensions deux fois supérieures à celles distribuées actuellement, tout en conservant un excédant [25]. Ainsi, le désengagement de l’État au profit du secteur privé ne profite ni à la population, ni même aux finances publiques dont la gestion concentre pourtant l’attention de Sebastiàn Piñera.
Enfin, il convient d’évoquer le caractère partiellement illégitime de la dette publique remboursée par le Chili. En effet, Augusto Pinochet a bénéficié du soutien financier du FMI et de la Banque mondiale pendant une dictature marquée par la répression féroce de ses opposants. Les prêts accordés par ces deux institutions n’ont pas été annulés à la fin de la dictature, alors qu’ils ont en partie servi à acheter les armes pour réprimer la contestation [26]. Ainsi, en payant leurs impôts, certaines personnes ont participé aux remboursements de dettes contractées pour faire disparaître les leurs.
État de la dette privée chilienne...
Contrairement à la dette publique chilienne, – en grande partie soutenable par manque d’engagement de l’État et pour des raisons économiques conjoncturelles – la dette privée chilienne affiche un niveau alarmant. Elle représente 205% du PIB [27], dont 50,7 [28] points de pourcentage sont dus à la seule dette des ménages. Le reste de cette dette privée a été majoritairement contractée par les entreprises non financières, dont les créances représentent 125,3% du PIB [29].
Retrait de l’État et dette privée non soutenable...
L’abandon presque total par l’État chilien de sa mission de réduction de la pauvreté et des inégalités explique ces niveaux très élevés de dette privée. En effet, ce pays ayant été l’un des laboratoires du tournant néolibéral des années 1980, symbolisé par les mandats de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan, les dépenses des ménages et des entreprises ont été de plus en plus financées par l’endettement [30].
Dans les pays dits « développés », nous sommes passés d’un système dans lequel les travailleurs possédaient des salaires décents, et bénéficiaient de revenus de transferts et de services publics organisés par l’État à un retrait étatique, à une fiscalité de moins en moins progressive laissant les ménages financer la consommation de masse avec de l’emprunt. C’est ce système qui a été mis en place au Chili dès les années 1973. Il enferme les gens dans un système de dette qui les oblige à accepter du travail pour rembourser, créant un ajustement des salaires à la baisse. Ainsi, après plus de quarante ans de néolibéralisme, les chiliens ont atteint des niveaux d’endettement records ces dernières années.
Actuellement, le taux de chômage est estimé à 27,8% [31], et 50% des salariés gagnent moins de 400 000 pesos par mois [32], ce qui est largement insuffisant pour mener une vie décente [33]. Ajoutez à cela les dépenses d’éducation, de santé, de logement, de transport et de nourriture, la seule voie pour survivre passe par l’endettement. Cet endettement, contracté auprès des banques et des grands magasins, représentaient 76,4% du revenu disponible des ménages chiliens aux deuxième trimestre 2020 [34]. Autrement dit, après avoir payé leurs impôts, trois quarts du revenu restant est utilisé par les ménages pour rembourser des dettes. En 2004, « seulement » 40% du revenu disponible était dédié au remboursement des dettes [35]. Aussi, environ 9% des débiteurs bancaires ont des arriérés qui s’ajoutent à leurs dettes actuelles [36].
Ce système basé sur l’endettement des moins aisés profite aux banques et rend un même produit plus cher pour une personne issue des classes populaires que pour une personne pouvant payer comptant. En effet, certaines familles doivent s’endetter pour consommer. Par conséquent, elles peuvent, par exemple, subir un taux effectif de 36% pour acheter un réfrigérateur [37], rendant le produit plus cher pour elles que pour les personnes en capacité de régler en une seule fois. Pendant ce temps-là et grâce à ces mécanismes, la Banco de Chile affichait, en 2014, des bénéfices quotidiens de 1,714 milliards de pesos chiliens [38].
Un endettement pesant sur les jeunes, les personnes âgées et les femmes...
Si l’endettement pèse sur toute la population issue des classes populaires et des classes moyennes, les étudiants, les personnes âgées, et les femmes subissent davantage ses conséquences.
Le taux de recouvrement des retraites étant l’un des plus faibles au monde à cause du système par capitalisation mis en place pendant la dictature, les personnes retraitées doivent s’endetter pour vivre. Alors que les salaires sont déjà très bas, certaines personnes arrivent à la retraite avec des revenus équivalent à 20% de leur dernier salaire [39]. Selon la Fundación Sol, 91% des femmes entre 56 et 60 ans, et 77% des hommes entre 61 et 65 ans ont accumulé 50 millions de pesos chiliens dans leur fonds de pension, et toucheront une pension d’environ 200 000 pesos chiliens par mois [40]. Il leur faudrait donc 250 ans de retraite pour toucher l’équivalent de tout ce qu’ils ont cotisé. Aussi, les chiliennes et chiliens qui ont plus de 70 ans ont, en moyenne, une dette de 1 281 739 pesos chiliens [41].
La population étudiante subit également la dette dès le début de la vie active. Le système universitaire étant en grande partie privatisé, l’État a mis en place un système de crédit, le CAE, permettant l’accès aux études. Au Chili, 750 000 jeunes, en grande partie issues des populations populaires, se sont endettés auprès des banques privées pour financer leurs études [42]. Leur dette atteint 9 000 dollars en moyenne, pouvant même arriver jusqu’à 50 000 dollars [43].
Enfin, les femmes subissent également davantage le poids de l’endettement. Tout d’abord, les jeunes femmes cotisent 3 fois plus pour l’assurance maladie que les hommes, à cause des supposées coûts de grossesses à venir [44]. De plus, mécaniquement, les mères célibataires subissent plus les conséquences de l’endettement car elles doivent parfois éduquer seules leur enfant en empochant un salaire plus faible que les hommes.
Pour répondre à la crise Covid, le gouvernement accroît les niveaux d’endettement privé
Face à la crise sanitaire frappant actuellement le pays, le parlement – contre l’avis de Sebastiàn Piñera – a voté l’autorisation pour les personnes actives de retirer 10% de leur épargne retraite auprès des fonds de pension, et ce à deux reprises. À l’inverse, le Président de la République a préféré favoriser le recours à l’endettement plutôt que des aides directes de l’État. S’il a étendu le programme de subventions aux loyers, il a surtout créé un programme d’aide sous forme de prêts pour la classe moyenne [45]. Ces prêts garantis par l’État viennent s’ajouter à un endettement déjà insoutenable pour une large partie de cette population. Similairement, le gouvernement chilien a décidé d’étendre le crédit garanti par l’État pour les étudiants et étudiantes [46]. Même en temps de crise, l’idéologie qui habite le pouvoir chilien pousse ses représentants à privilégier une solution qui va enrichir les banques et appauvrir les classes moyennes et populaires. Pour ces dirigeants, penser une fiscalité plus progressive ou distribuer massivement des aides qui ne sont pas des prêts n’est pas envisageable.
Quelles perspectives d’avenir pour un pays se livrant toujours plus au secteur privé ?
Malgré une idéologie néolibérale ayant imprégné la société chilienne depuis quarante ans – notamment par l’intermédiaire d’une concentration médiatique très puissante [47] teintée d’une forte connivence avec le pouvoir politique [48] –le peuple chilien s’est soulevé à l’automne 2019. Parti de la hausse du prix du ticket de métro à Santiago, ce mouvement portait des revendications bien plus larges. Il dénonçait notamment les AFP [49] et l’ensemble des politiques néolibérales appliquées au Chili depuis la dictature. La Constitution étant la base de ce système politique et économique, l’un des principaux objectifs des manifestations était sa réécriture. Ce but est désormais une réalité après la large victoire du « oui » au referendum portant sur sa modification le 25 octobre 2020 [50]. En avril 2021, une assemblée constituante – composée de 155 citoyens et citoyennes – va donc se réunir pour rédiger un nouveau texte [51]. Chaque article devra obtenir l’approbation d’au moins deux tiers des membres de l’assemblée. Enfin, ce texte sera validé par référendum en 2022.
Cette réécriture, ajoutée aux fortes mobilisations récentes, et à l’élection présidentielle qui se profile au printemps 2021, offre des motifs d’espoir. En effet, la Constitution chilienne bloquant la possibilité même de mener des réformes sociales, le nouveau texte pourra ouvrir la voie vers la fin du système de retraite actuel, vers la renationalisation du cuivre [52], de l’eau, vers une économie moins extractiviste [53]. Une revendication importante porte également sur le système éducatif et universitaire chilien. En 2011, un mouvement social majoritairement féminin a éclaté, réclamant une réforme totale de l’éducation publique. Les revendications portaient notamment sur une éducation non-sexiste, gratuite, publique et de qualité [54].
Si la réécriture de la Constitution ouvre de nouvelles possibilités, les éventuels changements dans la politique économique du Chili seront longs et difficiles à atteindre. Actuellement, aucune force politique de gauche ne semble réellement en capacité de remporter l’élection présidentielle de 2021 [55]. L’absence d’un projet alternatif cohérent, la concentration médiatique soutenant les forces néolibérales, et quarante ans de politiques économiques calquées sur cette idéologie rendent tout changement long et difficile à obtenir. Les mobilisations de 2019 font donc office de première pierre pour bâtir un édifice qui améliorerait les conditions de vie de l’ensemble de la population chilienne.
Notes
[1] Un groupe d’économistes chiliens formés à l’Université de Chicago, fortement influencés par les théories de Milton Friedman.
[2] Luis Sepúlveda, « Chili, l’oasis asséchée », Le monde diplomatique, décembre 2019.
[3] Jérôme Duval, « Chili : « Ils nous ont tant volé, qu’ils nous ont même pris notre peur », CADTM, 23/10/2019.
[4] Jérôme Duval, 23/10/2019, art.cité.
[5] Franck Gaudichaud, Alex G. « Le Chili en temps de pandémie : entre l’onde de choc de la révolte d’octobre et les risques de reprise en main néolibérale », CADTM, 27/04/2020.
[6] Franck Gaudichaud, « Chili : « On est dans une phase destituante contre le néolibéralisme et Piñera » », CADTM, 12/11/2019.
[7] Luis Sepúlveda, décembre 2019, art.cité.
[8] Par exemple, Julio Ponce Lerou, ancien gendre de Pinochet à la tête d’un empire économique, avait pour habitude de verser d’énormes sommes d’argent aux sénateurs, députés et autres ministres pour poursuivre la politique néolibérale entamée sous la dictature.
[9] Nous reviendrons sur ces perspectives à la fin de l’article.
[10] Chiffres de la Banque centrale chilienne.
[11] Même si cette façon d’exprimer une dette est très imparfaite car on compare un stock (la dette publique), qui est une variable économique mesurée à un instant T et un flux (le PIB) qui couvre une période donnée.
[12] Damien Millet, Éric Toussaint, 65 questions et 65 réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale, CADTM, 2011, p.102.
[13] Part privée de la dette publique.
[14] Damien Millet, Éric Toussaint, 2011, op.cit. p.104.
[15] Hugo Fazio, « Anàlisis. FMI abrobó Línea de Crédito Flexible al Banco Central », El Siglo, 08/06/2020.
[16] Cette ligne de crédit permet au Chili, en cas de besoin, d’emprunter jusqu’à 24 milliards de dollars.
[17] Même si l’exploitation de cette ressource est aujourd’hui en grande partie privatisée.
[18] Sergio Arancibia, « Qué hacer con los nuevos ingresos del cobre ? », El Ciudadano, 01/03/2020.
[19] Hugo Fazio, « Revaluación del peso y alto precio del cobre », El Siglo, 29/12/2020.
[20] Ibid.
[21] Hugo Fazio, « La evolución de la economía chilena en 2020 », El Siglo, 01/12/2020.
[22] Hugo Fazio, 29/12/2020, art.cité.
[23] Si le peso chilien s’apprécie par rapport au dollar, une dette de 100 dollars due en pesos chiliens deviendra moins importante car pour acheter un dollar, il faudra moins de pesos chiliens qu’auparavant.
[24] L’afflux de capitaux et le cours du cuivre peuvent s’inverser. Le Chili ne bénéficie pas d’un contrôle sur le cours du cuivre, profitant et subissant tour à tour la conjoncture économique déterminant son cours.
[25] Manuel Riesco, « Sin AFP », El Siglo, 26/07/2020.
[26] Damien Millet, Éric Toussaint, 2011, op.cit. p.50.
[27] Données du FMI.
[28] Données de la Banque centrale chilienne.
[29] Données de la Banque centrale chilienne.
[30] Éric Toussaint, « Briser les chaînes des dettes privées illégitimes », CADTM, 10/04/2017.
[31] « La situation économique du Chili », Direction générale du Trésor français.
[32] Gonzalo Magueda, « Otro drama-país : 34% endeudado ; 4,5 millones de personas », El Siglo, 29/08/2019.
[33] Certains économistes estiment qu’il faut gagner environ 2 millions de pesos par mois pour vivre correctement.
[34] « Banco Central revela endeudamiento histórico de las familias chilenas durante la pandemia », el Desconcierto, 06/10/2020.
[35] Ignacio Riveros, « La deuda como posibilidad de consumo : breve análisis y caracterización de la deuda en Chile », Convergencia Medios, 17/07/2020.
[36] Patricia Shüller Gamboa, « CMF publicó informe de endeudamiento bancario de los chilenos », La Nación, 06/01/2021.
[37] Ignacio Rivero, 17/07/2020, art.cité.
[38] Alexander Pàez, « Deuda y derechos sociales : el subsidio al capital », Ciper, 16/12/2014.
[39] Jérôme Duval, Franck Gaudichaud, 16/03/2020, art.cité.
[40] Javier Pineda Olcay, « Qué està en juego con el retiro del 10% de los fondos de pensiones ? », Convergencia Medios, 08/07/2020.
[41] Alexander Pàez, 16/12/2014, art. cité.
[42] Carolina Omendo, Luis Thiellemann, « Chili : Un féminisme venant du Sud », CADTM, 06/09/2018.
[43] Ibid.
[44] Horacio Brum, « Chili : « Elles s’affrontent au patriarcat », « la vague féministe », CADTM, 13/06/2018.
[45] Javier Pineda Olcay, 08/07/2020, art.cité.
[46] Hugo Guzmàn, « Reportaje. El drama del endeudamiento de las familias : las cifras, la polémica », El Siglo, 06/07/2020.
[47] Pendant le mouvement de protestation d’automne 2019, les principaux médias ont tout fait pour défendre le gouvernement. Au Chili, deux grands groupes se partagent les principaux médias : El Mercurio, contrôlé par Augustín Edwards, l’un acteurs du coup d’État contre Allende, et la Copesa.
[48] Franck Gaudichaud, Nils Solari, Vincent Bollenot, « Il existe au Chili une concentration médiatique exceptionnelle », CADTM, 28/04/2020.
[49] Fonds de pension du système de retraite chilien.
[50] Le « oui » a remporté 78,3% des voix.
[51] Manuel Riesco, « Análisis. Reparación », El Siglo, 29/10/2020.
[52] La production de cuivre avait été nationalisé sous Salvador Allende avant d’être peu à peu privatisée pendant la dictature d’Augusto Pinochet. Aujourd’hui, environ 70% de la production de cuivre est contrôlée par des grandes sociétés minières mondiales.
[53] Manuel Riesco, 29/10/2020, art.cité.
[54] Carolina Olmedo, Luis Thiellemann, 06/09/2018, art.cité.
[55] Franck Gaudichaud, « Chili : Vivre et mourir en temps de pandémie et de néolibéralisme « avancé » », CADTM, 08/07/2020.
Auteur.e
Maxime Perriot CADTM Belgique
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