Bien que les modifications réglementaires aient été adoptées au début du mois de janvier par le gouvernement, ce n’est qu’au cours des derniers jours que les déléguées de la FIPEQ-CSQ se sont réunies en conseil de stratégie et d’action pour faire le point sur le sujet.
« Nos membres sont extrêmement déçues que la ministre de la Famille, Nicole Léger, n’ait pas répondu positivement à notre demande d’un moratoire sur les changements de règlements. Une fois encore, on a préféré imposer aux RSG certaines conditions de travail, alors que nous sommes justement en période de négociation pour le renouvellement de notre convention collective », déplore la présidente de la FIPEQ-CSQ, Sylvie Tonnelier.
Des questionnements légitimes
La FIPEQ-CSQ considère que ce geste unilatéral soulève plusieurs questionnements sur la réelle reconnaissance des associations syndicales représentant les RSG, les Alliances des intervenantes en milieu familial (ADIM-CSQ).
« Les RSG ont obtenu leur reconnaissance après de nombreuses luttes qui ont duré plusieurs années. Elles ont dû se battre contre le gouvernement, notamment le ministère de la Famille. Cette victoire de la reconnaissance ayant été obtenue, il serait temps que la ministre et son ministère agissent en conséquence et traitent les RSG avec tout le respect auquel elles ont droit, en cessant de déterminer pour elles des règlements qui affectent leur autonomie professionnelle », recommande Sylvie Tonnelier.
Une consultation nécessaire
La présidente de la FIPEQ-CSQ précise que ce geste unilatéral n’empêchera pas les représentants syndicaux de discuter des changements apportés aux règlements à la table de négociation.
« Nous ne nous opposons pas à des changements qui ont pour but d’améliorer la qualité des services et la sécurité des enfants, mais cela doit se faire en consultation avec les RSG. Nous avons notre mot à dire puisque nous sommes directement concernées et nous voulons nous assurer d’obtenir les moyens suffisants pour nous conformer aux exigences requises par la loi et les règlements », conclut Sylvie Tonnelier.