Celui-ci a récemment été reconnu coupable par la CRT de négociation de mauvaise foi, d’ingérence et d’entrave dans les affaires du syndicat ainsi que de non-paiement des cotisations au syndicat en question. La Commission a également rejeté la plainte du propriétaire, lequel prétendait que ses offres n’avaient pas été votées par l’assemblée syndicale.
Pour le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Daniel Charrette, cette façon de faire tient littéralement en otage les employé-es et les résidents. « Au lieu d’assumer ses responsabilités et de négocier de bonne foi, tout ce que le propriétaire a trouvé à faire, c’est de s’esquiver. Que va-t-il advenir des 80 résidents de l’établissement ? À ce stade-ci, nul ne le sait. Ce qui est sûr, c’est qu’ils subissent le coup de tête d’un propriétaire qui préfère se défiler plutôt que de négocier et qui se fiche éperdument de leur bien-être », dénonce Daniel Charrette.
« Que deviendront les travailleuses et les travailleurs ? On sait que le Code du travail exige d’un nouvel acquéreur la reconnaissance de l’accréditation syndicale et de la convention collective en place. C’est à cela que nous veillerons ! » ajoute-t-il.
Le service juridique de la CSN est actuellement à pied d’œuvre pour assurer la défense des syndiqué-es du Manoir Normandie.