Édition du 17 décembre 2024

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Environnement

C’est quoi la biodiversité ? Et pourquoi la protéger ?

Alors qu’on entend de plus en plus parler de la crise climatique, une crise d’importance égale se déroule en parallèle et devrait attirer autant d’attention : celle de la biodiversité.

La biodiversité, c’est…

La biodiversité (ou diversité biologique) désigne d’une part l’ensemble des espèces et des écosystèmes présents autour de nous. Elle comprend aussi les différences au sein d’une même espèce, au niveau des caractères génétiques qui rendent chaque individu unique.

La diversité biologique se décline donc à différentes échelles, allant du contenu d’une cellule (p. ex. un gène) jusqu’à un ensemble de communautés d’êtres vivants et de leurs interactions avec le milieu (p. ex. un écosystème aquatique). En bref, la biodiversité constitue le tissu vivant de la planète. Et l’humain est indissociable de cet enchevêtrement, qui a pris des centaines de millions d’années à se façonner.

Quel est l’état de la biodiversité ici et ailleur ?

Selon un rapport de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), jusqu’à 25 % des espèces végétales et animales sur Terre seraient menacées par une extinction à court terme en raison de l’activité humaine (1).

Cela correspond à environ 1 million d’espèces qui pourraient disparaître dans les prochaines décennies, dont environ 10 % des insectes, 41 % des amphibiens, 13 % des oiseaux, 27 % des mammifères, 33% des coraux constructeurs de récifs et 34% des conifères (2). C’est immense !

Ce n’est pas tout : le rythme d’extinction actuel est sans précédent, les espèces disparaissent de 100 à 1 000 fois plus rapidement qu’avant l’arrivée des humains (3). Si bien que pour plusieurs, nous sommes entrés dans une 6e extinction de masse du vivant, cette fois-ci causée par l’humain. Les causes sont multiples (déforestation, surpêche, changements climatiques, étalement urbain), mais en trame de fond, ce sont les modes de vie et les systèmes économiques qui sont en cause.

Ils entraînent malheureusement la destruction rapide du tissu vivant dont nous faisons partie.

Au Québec et au Canada, le portrait est tout aussi alarmant : ce sont plus de 650 espèces fauniques ou floristiques qui sont en situation précaire, et ce nombre est voué à augmenter (4)(5). Dans les dernières années, des espèces emblématiques comme le caribou, le béluga et la rainette faux-grillon ont poursuivi leur déclin, et ce, malgré leur protection légale.

Photo : Hugues Deglaire

Par ailleurs, le sud du Québec et du Canada concentre la plus grande diversité d’espèces, mais aussi la plus grande quantité d’espèces menacées et vulnérables. Les écosystèmes y sont particulièrement fragilisés par le développement urbain.

Il y a donc urgence de mettre en place des mesures plus ambitieuses pour freiner cette crise de la biodiversité et limiter ses conséquences, ici, comme ailleurs dans le monde.

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