Pendant les heures du retour au travail, postéEs au centre-ville de Québec, des équipes mobilisées par Québec Solidaire et la Ligue des droits et liberté notamment ont distribué des tracts aux milliers de salariéEs qui rentraient à la maison. Des interventions ont fourni l’information la plus fraiche sur la situation du Tahrir, de la Grèce et de la Palestine. Étrangement, la députation régionale du NPD était absente. Pourtant, ce parti avait appuyé l’initiative. En souhaitant qu’ils et elles soient présentes lors de la prochaine manifestation.

Un contact téléphonique avec Manon Massé a permis d’apprendre que le Tahrir a été arraisonné, que les militantes et les militants présentEs sur le bateau ont refusé d’obtempérer et ont forcé la garde côtière à remorquer le bateau jusqu’au port. Qu’une manœuvre du remorqueur a eu pour conséquence d’endommager le navire, causant une fuite de diésel rejeté directement à la mer et forçant le personnel du navire à envisager des réparations.

Les personnes présentes à l’activité de sensibilisation de Québec ont reçu un accueil assez chaleureux de la part de gens à qui on offrait des tracts. Les organisateurs ont promis de poursuivre la bataille contre le blocus de Gaza, pour la libre circulation de l’aide humanitaire et pour que la Grèce laisse partir la flottille.

Voici le texte du tract distribué à la population

Une flottille de solidarité tente actuellement de quitter la Grèce en direction de Gaza. Elle tentera de franchir le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza. Parmi ces bateaux se trouve le Tahrir, un bateau transportant une trentaine de militantEs québécoisEs et canadienNEs.

La dizaine de bateaux transportent plus de 300 militantEs en provenance de 22 pays afin d’escorter deux bateaux cargo transportant des ressources d’aide humanitaire et des matériaux de construction. Parmi ces déléguéEs se trouvent deux militantes de la région de Québec : Manon Massé et Marie-Ève Rancourt. Cette dernière est observatrice pour la Ligue des droits et libertés.

Actuellement sous la pression d’Israël, le gouvernement grec empêche la flottille de quitter son territoire. La Grèce doit revenir à sa position traditionnelle d’appui au peuple palestinien et donner les autorisations qui permettront à la flottille de se rendre à Gaza.

L’objectif de cette mission non violente ?

Faire parvenir de l’aide, attirer l’attention du monde entier sur les graves violations de droits que subit a population de la bande de Gaza, mais surtout exiger la fin du blocus et l’occupation illégale par Israël.

En effet, la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l’ONU exige l’approvisionnement et la distribution sans entrave de l’aide humanitaire à la population de Gaza.

L’an dernier, la première Flottille a été attaquée par l’armée israélienne, ce qui a entrainé la mort de 9 personnes et des blessures pour une cinquantaine d’autres.