« Le bâillon ne fera pas taire les critiques à la réforme Dubé. La CSN fera tout en son pouvoir pour éviter l’américanisation du réseau de la santé et des services sociaux », a expliqué Caroline Senneville, présidente de la CSN devant la foule.
Le coût des soins est élevé dans les cliniques médicales privées Lacroix. Selon leur site internet, un bilan de santé peut coûter plus de 550 $ et une consultation médicale peut aller jusqu’à 300 $ la fin de semaine. L’installation d’une prothèse totale de la hanche est également chiffrée à 24 699 $. Ce modèle d’affaires est vivement critiqué par la CSN.
« Au bout du compte, c’est l’ensemble des contribuables et des citoyennes et citoyens qui vont payer la facture salée du privé. C’est l’essence même de notre réseau de santé et de services sociaux qu’on est en train de perdre ! », s’est désolée Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN.
Remise en question par plus de 300 organisations des milieux coopératifs, communautaires, médicaux et syndicaux, la réforme Dubé et son adoption précipitée sont loin de faire consensus. Plus tôt ce matin, la coalition Solidarité Santé a déployé une bannière géante sur le pont de Québec où on pouvait lire : « La réforme Dubé, tout sauf santé ».
La réforme fait particulièrement réagir dans les milieux féministes, puisque les femmes représentent 80 % des travailleuses du secteur et écoperont de la radicalité des transformations proposées. Les femmes sont également la majorité des usagères du réseau.
La CSN s’inquiète qu’elles paient les frais de la privatisation et de la centralisation du réseau.
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