Un régime forestier qui ne tient pas compte de la main d’oeuvre
Le syndicat Unifor est l’organisation qui représente le plus de travailleurs dans la forêt au Québec et est justement à compléter un état de la situation près de 5 mois et demi après l’entrée en vigueur du nouveau régime forestier. Depuis plus de 4 ans déjà, Unifor dénonce le fait que le droit à la syndicalisation (incluant tous les doits des travailleurs et travailleuses qui en découlent) n’ait pas été tenu en compte dans cette importante refonte du régime forestier. « Alors que nous avons participé à tous les travaux préalables, que nous avions même obtenu des consensus clairs avec les partenaires de la forêt sur les droits des travailleurs et travailleuses, tant les documents de discussion, que le projet de loi et ensuite la loi finale, n’ont prévu de disposition pour harmoniser les nouvelles notions du régime au Code du travail », a critiqué M. Gagné. « Nous avions averti que les conséquences seraient désastreuses pour les emplois en forêt et voilà que nos pires prédictions se confirment : des salaires de 3$ à 4$ de l’heure de moins, l’augmentation des heures de travail, la non-rémunération du temps pour rejoindre les chantiers, la détérioration des mesures de santé et sécurité au travail, etc. », a indiqué le dirigeant syndical.
Pour le syndicat Unifor, si le gouvernement est réellement sérieux dans ses intentions de vouloir soutenir le secteur forestier, il doit absolument corriger le tir et procéder aux modifications législatives requises pour redonner accès à la syndicalisation aux travailleurs et travailleuses de la forêt.
Sommet sur la forêt
Par ailleurs, le syndicat Unifor et la FTQ rappellent qu’ils réclament, et ce, depuis des années, un soutien et des engagements tant des gouvernements que de l’industrie afin de favoriser la recherche de nouveaux créneaux pour l’utilisation de la fibre de bois et la protection des usines qui sont arrêtées afin de préserver les équipements. « Nous entendons participer activement à tout le débat pour assurer des emplois de qualité, car pour nous, il en va de l’avenir de l’industrie forestière », ont indiqué M. Gagné et M. Crevier.