Trois regroupements soit le Répac (Regroupement d’éducation populaire en action communautaire) le ROC 03 (Regroupement des organismes communautaires de la région 03) et le RGF (Regroupement des groupes de femmes) ont uni leurs forces pour organiser une journée d’actions et de débrayages à l’approche du 1er mai.
Les revendications mises de l’avant voulaient rendre compte des besoins des groupes communautaires, mais voulaient aussi rejoindre les préoccupations de la population en général. C’est pourquoi les militants et militantes se sont entenduEs autour de :
– la fin des mesures d’austérité et la mise en place d’alternatives fiscales permettant une meilleure redistribution de la richesse
– un réinvestissement massif en action communautaire autonome, dans les services publics et les programmes sociaux.
La journée a débuté très tôt, car dès 6 h 30 plus d’une centaine de personnes militantes entouraient le Ministère des Finances et bloquaient l’accès aux travailleurs et travailleuses. Le blocage a duré quatre heures. C’était donc une belle perturbation réussie.
Les actions se sont ensuite poursuivies au Centre Frederick Back pour une conférence de monsieur Alain Denault sur les paradis fiscaux. L’auditoire fort nombreux a grandement apprécié l’analyse sur les échappatoires fiscales.
Après un léger pique-nique, les militants et militantes se sont dirigés vers les rues Cartier et René Lévesque pour perturber la circulation à la traverse piétonnière. C’était bruyant, coloré avec les bannières et surtout très festif. Là aussi action réussie.
Plusieurs personnes motivées par la journée ont poursuivi leurs mobilisations en participant à une autre manifestation organisée par une initiative citoyenne en solidarité avec les chauffeurs de taxi devant le parlement.
Le 29 avril : une journée mémorable à renouveler.
Le 29 avril se situe dans un continuum d’actions qui ont débuté en 2015 avec la grève du communautaire du 1er mai et l’organisation de 6 zones de grèves. Par la suite le blocage du Ministère de la solidarité sociale le 30 septembre. Les groupes populaires ont brisé l’isolement dans lequel ils travaillaient pour s’unir, mettre de l’avant des revendications plus inclusives et développer des actions plus visibles. Cela a créé une vraie dynamique d’unité qui fait que maintenant on peut parler de la création d’un mouvement du communautaire.
Cette stratégie a connu depuis sa mise en place des succès qui donnent espoir aux militants et militantes des différents groupes et qui montrent la place et les services que rendent tous ces organismes au quotidien. Et cela devrait inquiéter le gouvernement. Les gens unifiés dans l’action ça peut aller loin.