20 juin 2017 | Jimmy Forgues
Suite aux annonces de la ministre du Travail, Dominique Vien, concernant une hausse de seulement 0,50 $, nous notons que le gouvernement québécois ne comprend pas les nombreux impacts positifs qu’aurait une hausse déterminante. C’est du devoir de nos élus de prendre tous les moyens nécessaires pour réduire l’écart entre les classes. Plusieurs mythes ont été entretenus concernant le sujet et il est temps de les démystifier.
L’un d’entre eux est qu’une augmentation du salaire serait annulée par une hausse des prix. Il est compréhensible qu’une telle crainte soit présente auprès des consommatrices et des consommateurs, mais celle-ci n’est pas fondée. Bien que des entreprises transféreront une partie de la hausse des salaires en augmentant les prix, l’augmentation sera faible puisque le coût de la main-d’œuvre représente une faible proportion des coûts de production. Un autre argument qui est souvent mentionné pour contrer une hausse du salaire est la perte d’emploi. De 2007 à 2010, lorsque le Québec a connu une hausse significative de 1,75 $, les emplois rémunérés au salaire minimum ou juste au-dessus ont augmenté.
Plusieurs rapports de recherche ont expliqué les effets qu’aurait une telle hausse du salaire minimum tel que le rapport de l’Institut de recherche d’informations socioéconomiques (IRIS) s’intitulant « Quels seraient les effets réels d’une hausse marquée du salaire minimum ». Il est temps de s’informer.
Nous, les groupes communautaires, étudiants et syndicaux de l’Estrie, dénonçons l’aveuglement volontaire du gouvernement et son inaction concernant l’amélioration des conditions de travail de tous les citoyennes et citoyens du Québec.
Jimmy Forgues est coordonnateur de Solidarité populaire Estrie – Groupe de défense collective des droits
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