Animé par Martine Desjardins, l’événement destiNation a permis d’envisager de nouvelles avenues pour la mobilisation en faveur de l’indépendance. « C’est extrêmement encourageant de voir autant de gens de tous les âges et de toutes les tendances politiques se réunir ainsi pour définir la route vers l’indépendance », a déclaré madame Desjardins, porte-parole de l’événement. « Dans bien des pays qui ont atteint, ou visent à réaliser leur indépendance, un mouvement populaire non partisan a pavé la voie, comme on l’observe actuellement en Catalogne », a soutenu Gilbert Paquette, président du CSQ.
C’est pourquoi les participants ont souhaité faire de ce nouveau conseil de la souveraineté un organisme parapluie permettant de rassembler, en dehors des partis politiques, l’ensemble des groupes et militants indépendantistes. « La convergence de toutes les forces vives de notre mouvement est plus que jamais nécessaire si on veut, un jour, faire du Québec un pays » a déclaré Pierre Curzi, président du NMQ. Les participants ont également exprimé leur soutien en faveur d’une série de propositions qui serviront d’assises au plan d’action du nouveau Conseil de la souveraineté - lequel sera adopté le samedi 29 novembre 2014 prochain, lors de l’Assemblée générale annuelle du CSQ - en particulier :
– Développer et préciser les contours d’une démarche constituante fondée sur la souveraineté populaire qui déboucherait sur un projet de constitution du Québec par et pour les Québécois-ses, le premier de notre histoire (l’une des conclusions des États généraux de la souveraineté) ;
– Contribuer à l’organisation d’une campagne permanente d’information et de promotion du projet d’indépendance en l’appuyant sur la publication d’un livre blanc, en particulier sur les raisons économiques de réaliser l’indépendance ;
– Développer un portail web intégré pour le mouvement indépendantiste pour coordonner les initiatives et diffuser les arguments pour l’indépendance ;
– Promouvoir le projet indépendantiste québécois sur la scène internationale ;
– Élargir le soutien à l’indépendance du Québec aux QuébécoisEs de toutes les origines ;
– Développer un dialogue de nation à nations avec les communautés autochtones ;
– Consolider et créer des tables de concertation l’image du nouveau conseil dans toutes les régions du Québec.
Le nouveau CSQ aura également pour mandat de mettre à jour les liens entre les enjeux d’actualité (environnementaux, économiques, sociaux, etc.) et la nécessité de faire du Québec un pays, en collaboration avec les organisations socioéconomiques. Comme l’a expliqué M. Parizeau au cours d’un discours préenregistré et retransmis aux participants en plénière le dimanche matin, « Il est nécessaire que la cause indépendantiste soit portée par un mouvement autonome de la société civile », tout en soulignant l’importance de l’action des partis politiques. Rappelons qu’une cinquantaine de personnalités de toutes générations ont contribué au débat lors de cet événement, dont l’ancien premier ministre du Québec, M. Bernard Landry, Claudette Carbonneau, Louise Harel, Jean-François Nadeau, Robert Laplante, Tania Kontoyani, Catherine Dorion, Guy Rocher, Maxime Laporte et Simon-Pierre Savard-Tremblay.