Nous avons invité nos membres et la population à exercer leur droit de vote, à prendre activement part à la campagne électorale et à voter pour des candidatures progressistes. Le 19 septembre dernier lors d’une assemblée d’information, nous avons rencontré des candidates et candidats. Nous avions invité le PLQ, le PQ, la CAQ, QS, le PVQ et le NPD Québec à rencontrer nos membres. Le PLQ et la CAQ ont décliné notre invitation. Nos membres ont ainsi pu poser des questions au nom de leur syndicat. Dans un contexte où beaucoup d’électrices et d’électeurs sont indécis à l’aube du scrutin, il nous semblait important que nos membres exercent leur droit de vote de façon avisée et critique par rapport aux promesses qui se multiplient.
Dans cette campagne, le PLQ tente de faire oublier les politiques austéritaires qui ont caractérisé son mandat en promettant un réinvestissement et diverses mesures sociales. La CAQ souhaite poursuivre dans la voie de l’austérité en proposant de supprimer 5 000 postes dans la fonction publique et de baisser les impôts, ce qui profitera aux plus riches de la société. Aussi, la CAQ a tenté d’instrumentaliser la question de l’immigration en promettant d’en baisser les seuils, sachant que ce sujet polarise l’électorat. Depuis, François Legault, a fait la démonstration qu’il ne maîtrise pas ce sujet. D’ailleurs, le parti perd des intentions de vote. La population n’est pas dupe devant ce genre de tactiques. Cette façon de faire a pour effet d’éviter les vrais enjeux
d’intégration au travail, de francisation et de reconnaissance des diplômes alors qu’ils font largement consensus dans la société québécoise. En suscitant la controverse, on détourne l’attention de l’électorat des autres enjeux importants, particulièrement celui de la protection des services publics. On néglige d’aborder les problèmes de l’accessibilité et de la qualité des services publics en santé et services sociaux ainsi qu’en éducation. Enfin, le débat sur l’immigration a permis d’aborder le sujet de la rareté de la main-d’œuvre sans toutefois que les partis ne se prononcent sur la qualité des emplois. La question nationale n’étant pas un enjeu prioritaire de cette élection, la joute électorale se fait entre la droite et la gauche politique.
Québec solidaire a été le premier parti à se prononcer sur l’importance de l’environnement, notamment en promettant d’investir significativement dans le transport collectif. Bien que jugé irréaliste par les courants néolibéraux, son programme sur le sujet est cohérent et bien documenté. Nul ne peut contester l’urgence d’agir en matière de changements climatiques, il en va de l’avenir de l’humanité. De manière générale, QS se démarque sans complexe à gauche de l’échiquier politique. Le Parti québécois, quant à lui, tente de marquer des points en proposant des mesures sociales axées sur les jeunes familles. Ces positions tranchent avec les tergiversations auxquelles le PQ nous a habitués ces dernières années. Chose certaine, la population souhaite du changement, ce qui est bien normal après la période d’austérité que nous avons traversée. Toutefois, au conseil central, nous sommes fermement convaincus que ce changement doit répondre aux orientations de la plateforme Voir loin, visez juste et contribuer à la lutte contre le néolibéralisme
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