Y a-t-il quelqu’une ou quelqu’un pour nous rappeler les slogans hostiles à l’endroit du Parti québécois qu’ont pu répéter, à satiété, les ex-marxistes-léninistes durant les manifestations des années soixante-dix et le début des années quatre-vingt ? Vous vous souvenez d’avoir entendu "Parti libéral : parti du capital !" ; "Parti québécois : parti bourgeois !". Une personne a-t-elle le droit de changer d’idée ? Peut-elle modifier, même à 180 degré, ses analyses ? La politique est le monde des sincérités successives, parole de politicienne ou de politicien, parole d’un jour. Lisée a le droit de changer d’idée et de ne pas se faire reprocher son passé ML. Il me semble que Marissal a le droit au même traitement. C’est une chose de vouloir élever le débat, cela en est une autre de se livrer à une rivalité qui tourne autour du caractère changeant des idées d’une personne. Doit-on toujours rester fidèle à la même idée toute sa vie durant ? Y a-t-il encore des partisanes et des partisans du fixisme ? En passant, jusqu’à maintenant il m’est arrivé de voter pour le Parti québécois, pour le Parti vert, une fois pour Québec solidaire et plus souvent qu’autrement j’ai annulé mon vote. Mon choix repose sur le programme du parti et les enjeux du moment. Je vous rappelle que le vote est secret. Je ne vous dirai pas ce que je vais faire lundi le 1er octobre 2018. D’ici là, je me propose de lire le livre d’Étienne de La Boite intitulé le Discours sur la servitude volontaire. Une lecture un peu plus éclairante et un peu plus inspirante que les vieux écrits de Marissal ou de Lisée.
Yvan Perrier
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