Édition du 19 novembre 2024

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Économie

Vente de RONA - « C'est pour ça que la FTQ demande une politique industrielle » - Daniel Boyer, président de la FTQ

MONTRÉAL, le 10 févr. 2016 - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) est inquiète des propos du premier ministre Philippe Couillard qui réagit à la vente de la chaîne québécoise de quincailleries RONA à une compagnie américaine (Lowe’s) comme s’il s’agissait d’une bonne nouvelle pour l’économie québécoise. « C’est vrai que les investissements étrangers qui viennent nourrir la croissance économique du Québec représentent en général de bonnes nouvelles, mais lorsqu’il s’agit d’une prise de contrôle complète d’un des fleurons de notre économie, il s’agit d’une mauvaise nouvelle parce que les sièges sociaux sont des actifs stratégiques qu’il faut protéger », a réagi le président de la FTQ, Daniel Boyer.

Alors que les travaux parlementaires reprennent, la FTQ souhaite que le premier ministre et sa ministre de l’Économie, Dominique Anglade, réagissent rapidement en offrant une réflexion sur la façon dont le Québec pourrait mieux protéger des actifs économiques stratégiques. « Le gouvernement du Québec ne peut pas rester les bras croisés devant cette situation. Le premier ministre peut bien rassurer les marchés internationaux avec un discours sur l’ouverture et le libre-échange, mais s’agissant de nos intérêts économiques, il n’a pas le droit d’être candide. Les décisions qui se prennent dans un siège social comme celui de RONA à Boucherville touchent plus de 1 500 fournisseurs canadiens et plus de 50 000 emplois au Québec. En conséquence, les sièges sociaux des fleurons industriels ou commerciaux de chez nous méritent plus que le laisser-faire. C’est une des raisons pour lesquelles la FTQ réclame une véritable politique industrielle québécoise axée sur la création d’emplois et le virage vers une économie verte », a rappelé Daniel Boyer.

« Les garanties offertes par Lowe’s au sujet des emplois, des fournisseurs et de l’implantation de son siège social canadien à Boucherville semblent rassurantes, mais elles mettent en évidence la fragilité dans laquelle nous nous retrouvons avec ce type de transaction : ce sont comme des promesses électorales et le contexte pourrait avoir changé d’ici quelques années », a conclu le président de la FTQ.

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