« Nos membres au CP inspectent systématiquement tous les wagons et locomotives, et entreprennent les réparations nécessaires, a affirmé le président national d’Unifor, Jerry Dias. Ils doivent avoir la possibilité de déterminer si un wagon est sécuritaire ou non. À l’heure actuelle, ils n’ont pas cette possibilité et, dans plusieurs cas, ils sont la dernière ligne de défense. »
La législation actuelle entourant les sociétés ferroviaires permettent l’auto-régulation, ce qui signifie qu’en autant que la société ferroviaire accepte ses responsabilités pour les dommages, les wagons défectueux peuvent continuer d’être utilisés. « Nous avons vu à quel point l’auto-régulation fonctionne avec la tragédie de Lac Mégantic », a souligné Jerry Dias.
Le directeur national du secteur ferroviaire chez Unifor, Brian Stevens, souligne que le nombre d’agents de sécurité de Transport Canada n’a pas augmenté devant les risques liés à l’augmentation du transport de produits de plus en plus dangereux à travers des communautés partout au pays. Brian Stevens affirme que le système d’inspection de Transport Canada repose sur les plaintes, ce qui signifie qu’il n’y a pas d’inspection tant qu’un incident n’a pas lieu.
Les membres d’Unifor ont seulement 30 secondes pour inspecter chaque wagon ou locomotive, soit la moitié d’une minute. Le CP a aussi coupé son personnel de 1 500 employés depuis trois ans, dont 600 membres d’Unifor.
« Notre gouvernement fédéral échoue à protéger le public, alors nous allons traiter de ce problème cette fois-ci à la table de négociation », a déclaré Jerry Dias.