Il s’agit d’un premier débrayage à survenir dans le cadre de la 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie CSN qui regroupe cette année 30 hôtels québécois.
« En 2020, les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie ont tendu la main aux employeurs pour permettre la relance du secteur, durement touché par la pandémie. Suivant la hausse marquée du coût de la vie et dans un contexte de reprise exceptionnelle pour le secteur hôtelier, il n’y a aucune raison pour que les travailleuses et les travailleurs ne reçoivent pas aujourd’hui leur juste part », explique le trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN), Michel Valiquette. Les revenus sont au rendez-vous, les profits aussi.
« Les travailleuses et les travailleurs du Reine-Élizabeth envoient aujourd’hui un message clair à leur employeur. J’invite tous les hôteliers à entendre cette détermination. Nous entendons obtenir de bonnes conventions collectives et c’est maintenant que ça se passe. Pour assurer la paix industrielle cet été et profiter à plein de la période estivale, le seul chemin possible est la négociation », rappelle la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault.
« Les relations de travail au Reine-Élizabeth sont extrêmement difficiles depuis juin 2022, déplore le vice-président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Reine-Élizabeth-CSN, François Houle. Ce n’est pas étonnant que la direction, de façon totalement disproportionnée, aborde la négociation par de nombreuses demandes de reculs quant à nos conditions de travail. C’est à se demander si ce sont les demandes de notre institution hôtelière ou si de nouveaux acteurs tentent de se faire un nom sur le dos des salarié-es ! Nous n’avons pas d’autres choix que d’effectuer cette journée de grève aujourd’hui. Espérons que notre employeur nous prendra davantage au sérieux et qu’il acceptera de retirer ses demandes de recul, car notre objectif demeure d’en arriver à une entente satisfaisante dans les meilleurs délais. »
« La réputation internationale du Reine-Élizabeth n’est pas tombée du ciel, conclut le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr. C’est entièrement grâce à l’engagement et à l’expertise des travailleuses et des travailleurs. Les patrons doivent répondre à la soif de reconnaissance des travailleuses et des travailleurs pour leur travail exceptionnel qui a permis de faire du Reine-Élizabeth le succès d’aujourd’hui. La CSN soutiendra sans relâche ces salarié-es. »
Les sept demandes communes de la négociation coordonnée
– Obtenir des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans pour combler la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation.
– Augmenter la contribution de l’employeur au régime d’assurance collective.
– Encadrer la formation pour la relève et mieux appuyer les formateurs et les formatrices.
– Revoir l’accès et la rémunération pour les vacances annuelles pour attirer la relève et reconnaître l’expérience du personnel en place.
– Éliminer le recours aux agences de placement.
– Freiner la surcharge de travail pour mieux protéger le personnel.
– S’assurer que les personnes salariées décident entre elles du partage des pourboires.
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