« Nous trouvons encourageant que le BST prévoit tenir des consultations dans les prochaines semaines pour faire avancer des mesures de sécurité », a déclaré Jenny Ahn, adjointe au secrétaire-trésorier national d’Unifor. « En tant que principal intervenant, Unifor s’attend à participer à la conversation. Ce dialogue doit se poursuivre au-delà du gouvernement et des chefs de file de l’industrie afin d’inclure les préoccupations et les solutions des travailleurs de première ligne. »
Cette annonce a été faite alors que le BST vient de publier sa toute dernière Liste de surveillance qui souligne les enjeux de sécurité urgents dans les modes de transport aérien, maritime et ferroviaire. Ce rapport propose plusieurs recommandations que soutient Unifor, soit reconnaître les répercussions considérables qu’a l’établissement des horaires sur la fatigue du personnel et recommander que l’industrie travaille avec le personnel pour mettre en œuvre immédiatement les principes de la science de la fatigue lors de l’établissement des horaires d’équipes, réclamer de nouvelles normes et mesures de contrôle du risque pour les wagons-citernes afin de réduire le danger du transport de liquides inflammables par rail, adopter des moyens de défense physiques contre le non-respect des indications des signaux ferroviaires et installer des enregistreurs audio-vidéo à bord des locomotives canadiennes aux fins d’enquête sur les accidents.
Cependant, le syndicat s’oppose à la demande de l’industrie ferroviaire en vue d’un accès sans restriction aux enregistrements vidéo et de la parole pour surveiller subrepticement ses employés.
« L’industrie ne devrait pas tenter de tirer profit des blessures et des décès qui sont survenus parmi ses employés et le public, qu’il aurait été possible de prévenir grâce à la technologie d’évitement des collisions, afin d’espionner ses employés », a soutenu Brian Stevens, directeur national du secteur ferroviaire d’Unifor.
Unifor soutient que le BST doit se concentrer sur l’introduction d’une technologie de sécurité intrinsèque qui empêcherait qu’un train parte à la dérive, rate un signal ou entre en collision avec un autre train. L’adoption d’une technologie d’évitement des collisions, qui est actuellement disponible dans les véhicules motorisés, serait une meilleure utilisation des ressources du BST et de Transports Canada. Les enregistrements vidéo et audio, que ce soit dans le transport ferroviaire, maritime ou aérien, ne préviendront aucun accident, contrairement à la technologie d’évitement de collisions.