La concertation, écrit-elle, s’est développée dans les milieux de travail en vue d’assurer la paix industrielle « jugée souvent essentielle à l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des entreprises ». Or, l’analyse des conventions collectives montre que leur contenu a été modifié pour répondre aux besoins de flexibilité et de compétitivité des entreprises, sans accorder de contreparties suffisantes (protection de l’emploi, transparence économique et meilleure redistribution des revenus) aux syndiqués.
Madame Laroche prévoit – mais ce n’est qu’une prédiction – que les syndicats remettront en question cette concertation à sens unique.
50 minutes après sa publication lundi le 27 mai vers 15h20, ce numéro n’était plus disponible sur la toile pour des « raisons techniques ». Au moment où j’écris ces lignes, (week-end du 1er et 2 juin), ce numéro n’est toujours pas disponible. Comment se fait-il que les problèmes « techniques » ne soient pas encore résolus ? Des trois textes de fond qui avaient traversé le filtre du comité de rédaction de la revue, il y a un qui remet en question le consensus idéologique sur la concertation du ministère du travail, des organisations patronales et des centrales syndicales, celui de Madame Laroche. Y a-t-il au-dessus de comité de rédaction de la revue, un bureaucrate du ministère du Travail qui n’accepte pas l’analyse de cette dernière et contrevient à sa publication au détriment de la liberté de recherche et d’expression académique ? Quelles que soient les réponses à ces questions, les citoyens et les syndiqués doivent avoir accès à cet article qui les éclairera sur ce qui se joue dans les milieux de travail.
Jean-Marc Piotte