Réunis en assemblées générales tournantes, qui ont eu lieu les 10 et 11 juin derniers, de nombreux membres se sont déplacés pour faire connaître leur mécontentement à l’égard des offres méprisables faites par le gouvernement aux tables de négociation.
La convention collective des employés du secteur public est échue depuis le 31 mars dernier. Le gouvernement propose un gel salarial de deux ans et une augmentation de 1 % pour les trois années subséquentes. Le front commun intersyndical demande un rattrapage salarial pour les employés du secteur public par rapport aux travailleurs du secteur privé du Québec, et réclame plutôt une augmentation de 13,5 %, étalée sur trois ans.
« C’était étonnant de voir le nombre élevé de membres qui sont venus exprimer leurs frustrations à l’égard des offres du gouvernement Couillard. On n’arrête pas de dire combien leur travail est important, mais on ne veut pas leur donner les conditions qu’ils méritent », a déclaré José Carufel, conseiller syndical.
De son côté la présidente du SCFP 2881, Denise Hébert, ne s’étonne pas de la profonde colère de ses 815 membres. « Les gens sont déjà outrés que le gouvernement veuille geler leurs salaires, en plus ils apprennent que le gouvernement veut aussi piger dans leur régime de retraite, retraite qu’ils auront bien mérité », a-t-elle déclaré.