Suite à la publication de deux sondages, l’un indiquant que la majorité des Québécois ne sont pas prêts à acheter un véhicule électriqueii, l’autre que les deux tiers des Québécois s’opposent à l’exploitation des hydrocarbures au Québeciii, il conclut que les Québécois sont dans la contradiction, et que s’ils veulent continuer à conduire leurs voitures à essence, il doivent être favorables à l’exploitation de notre pétrole local.
Monsieur Vézina n’a rien compris à la dynamique financière du marché du pétrole ?
Il n’a jamais entendu parler de la différence entre les hydrocarbures conventionnels et les autres (pétrole et gaz de schiste, sables bitumineux) ?
Il n’a jamais entendu parler de gaz à effet de serre et de changements climatiques ?
Monsieur Vézina (et monsieur Gravel), lisez, documentez-vous, allez sur le site du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec, posez des questions aux centaines de milliers de vos citoyens qui, tout comme moi, roulent encore en voiture à essence faute de choix :
Pas assez de transport collectif, surtout interurbain, et dans les campagnes.
Pas assez d’aide financière au développement du transport électrique.
Pas assez de bornes de recharge.
Ma vieille auto à essence va faire encore un peu de chemin, vu que je m’en sers le moins possible. Non, je n’irai pas demain acheter un véhicule électrique, et oui, je m’oppose farouchement à l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste au Québec.
Nous devons tous travailler ensemble à réduire notre dépendance aux hydrocarbures, et les économistes ont un rôle important à jouer en éclairant la population sur les vrais enjeux climatiques, économiques et sociaux des hydrocarbures, pas en se faisant les porte-paroles d’un secteur préoccupé uniquement de ses profits immédiats.
Denise Campillo
Roxton Falls