« Nous ne voulons pas savoir si les étudiants et les étudiantes pourront défendre la gratuité scolaire sur une page Facebook. Ce scénario doit être considéré comme réalisable et dûment débattu lors de la dernière rencontre du sommet sur l’enseignement supérieur », déclare Jérémie Bédard-Wien, porte-parole de l’ASSÉ. « Si nous rencontrons le gouvernement, c’est pour réitérer les attentes des étudiants et des étudiantes. »
Les finalités du Conseil National du Parti Québécois prouvent qu’il n’y pas de consensus sur l’indexation des frais de scolarité à l’intérieur même du parti. « L’option de l’indexation est désavouée par tous et toutes, sauf le gouvernement. Personne n’est dupe : contrairement à ce qu’il affirme, l’indexation des frais de scolarité n’est pas une forme de gel », dénonce M. Bédard-Wien.
Finalement, l’ASSÉ souhaite rappeler au Parti Québécois que le débat devrait avoir lieu au sommet lui-même, plutôt que derrière des portes closes. « Le PQ prétend qu’il s’agit d’un lieu de réflexion sur les enjeux de fond de l’éducation supérieure, mais à deux semaines de la rencontre finale, nous déplorons son improvisation. Cela illustre un manque de sérieux et de respect envers les centaines de milliers de personnes qui se sont soulevées au printemps dernier pour demander une autre vision de l’éducation », conclut M. Bédard-Wien.
L’ASSÉ rappelle qu’elle tiendra une manifestation le 26 février prochain en marge de la dernière rencontre du Sommet sur l’enseignement supérieur et qu’à ce jour, cinq associations étudiantes regroupant plus de dix milles étudiantes et étudiants ont voté une journée de grève pour l’occasion. Cinquante milles autres étudiants et étudiantes se prononceront sur la question dans les prochaines semaines.