« C’est pourquoi, explique le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer, nous demanderons que des chantiers de travail post-sommet soient mis sur pied, et que nous prenions le temps qu’il faut pour approfondir tous les aspects de ce dossier et particulièrement celui de la gratuité de l’accès à l’éducation. Après tout, les syndicats nord-américains à l’origine de la création de la FTQ ont réclamé dès 1892 l’instruction gratuite, et ce n’est toujours pas chose faite !
« En 1958, un an après sa création, la FTQ s’attirait les foudres de Duplessis pour avoir défendu publiquement, à nouveau, l’idée de la gratuité scolaire : " c’est un mythe, un leurre, un danger ", disait-il. Jacques Parizeau l’a rappelé récemment, la gratuité n’est pas un mythe. À la FTQ, nous partageons l’idée que l’accès à l’éducation est un droit que l’ensemble des citoyens et citoyennes, notamment les plus démunis, devraient pouvoir exercer du préscolaire à l’université, et ce, tout au long de leur vie. »
La FTQ soumettra au sommet un mémoire proposant la mise sur pied d’une série de chantiers de travail qui trouveraient leur issue dans un deuxième sommet appelé à définir clairement et durablement une politique nationale de l’éducation. Les thèmes suggérés vont de la définition d’une Charte nationale de l’université québécoise jusqu’à la question de la gratuité et de ses modalités, en passant par l’offre et l’accès à la formation continue, les crédits fiscaux, le développement du parc immobilier, la composition des conseils d’administration, du mandat du vérificateur général et du rôle des différentes catégories de personnel enseignant et de soutien.
« Il va de soi, conclut Daniel Boyer, qu’une telle réflexion ne peut être consommée au bout d’une journée et demie de discussions. Comme le disait si bien William Shakespeare, " Qui met à profit le temps n’en perd pas une minute ". Si le présent sommet emprunte cette voie, il aura cheminé vers la résolution des problèmes. »