Plus de 700 sites miniers abandonnés ont besoin d’être désaffectés en sol québécois. Ces sites produisent des écoulements acides importants, qui sont dommageables pour l’environnement et la santé des Québécois.es. « Cela veut dire que des tonnes de rejets toxiques sont déversés dans les cours d’eau du Québec. Il y a urgence d’agir dans la restauration des sites orphelins pour arrêter cette hémorragie et cette plaie environnementale », continue M. Khadir. La réhabilitation des sites est évaluée à 1,2 milliards de dollars. Or, le gouvernement refuse de contraindre les entreprises minières responsables à payer pour la désinfection des sites.
"L’irresponsabilité de l’industrie minière doit cesser. Elle doit collectivement prendre en charge la responsabilité des pots cassés des dernières décennies. Les contribuables leur ont fait assez de cadeaux avec les faibles taux de redevances et les centaines de millions de fonds publics en crédits d’impôt et en infrastructures de transport et de rabais d’électricité. Le gouvernement doit examiner sérieusement d’instaurer une redevance minière spéciale pour que les responsables assument la facture de 1,2 milliard que coûtera ce grand chantier de réhabilitation, proposition largement appuyée de la Coalition Québec meilleure mine », observe le député solidaire.
On apprenait cette semaine que le projet de loi 28 modifierait la Loi sur les mines en ne rendant plus obligatoire la divulgation de certaines données statistiques de la part des minières, notamment au niveau du volume de minerai extrait annuellement ou des ententes signées avec les communautés et municipalités environnantes. Québec solidaire exige depuis des années que l’omerta entourant l’industrie minière soit levée.
« Jusqu’à tout récemment, le Québec ne savait même pas quels volumes de minerai étaient extraits de son sous-sol. Et les entreprises continuent à déclarer elles-mêmes la valeur et la quantité de minerais qu’on la laisser puiser, sans contre-vérification.
Qui, parmi les citoyens.nes, peut payer ses impôts à partir de divulgation volontaire ? Aucun citoyen.ne et aucune autre entreprise ne bénéficie d’un tel privilège. Les minières doivent être soumises aux mêmes réglementations que les autres secteurs économiques », termine M. Khadir.