« Depuis le drame de L’Isle-Verte, le ministre Hébert clame sur toutes les tribunes qu’il travaille depuis un an à resserrer la réglementation en matière de sécurité dans les résidences privées. Or, on apprend qu’entre Noël et le jour de l’An, il a subtilement déposé un projet de règlement qui assouplit les normes de sécurité en permettant que la personne chargée des gardes de nuit n’ait plus à avoir une formation de préposé aux bénéficiaires ou des compétences équivalentes », déplore le docteur Amir Khadir, atterré par le manque de cohérence de son collègue.
Pour le député de Québec solidaire, la question de la sécurité des personnes aînées n’est pas négociable et est une responsabilité collective. « Pour leur offrir le meilleur milieu de vie possible, le gouvernement doit établir des règles plus strictes pour encadrer le nombre et la formation du personnel œuvrant dans les résidences privées pour personnes ainées. Il est aberrant qu’un ministre de la santé, lui-même gériatre, décide d’abaisser les normes de sécurité dans ces résidences. C’est une preuve de la complaisance inacceptable de ce gouvernement devant le secteur privé ! », s’indigne M. Khadir.
Pire, plutôt que d’admettre son manque de jugement quant à ce projet de règlement qui aurait pu être désastreux pour le sort de nos aînés, le docteur Hébert rejette le blâme sur ses fonctionnaires, alors qu’il l’a lui-même présenté au Conseil des ministres à la mi-janvier. « En plus de piétiner dans de nombreux dossiers relevant de son ministère, le docteur Réjean Hébert a caché aux Québécoises et aux Québécois ses réelles intentions », déplore le député Khadir qui invite son collègue à plus de cohérence.