Une originalité, déjà, le distinguait. Un artiste engagé dans sa région mais avec un regard sur l’universel. En 2003, sachant que j’avais fait des études en théâtre, il m’avait demandé de jouer un rôle dans une production corporative. Une belle expérience puisque je découvris un réalisateur attentionné, discret, calme et possédant déjà une grande maîtrise de son art.
Puis est venu Le vendeur. Ce film fut sélectionné au prestigieux Festival
du film de Sundance aux États-Unis. Il y avait dirigé Gilbert Sicotte, qui
remporta plus tard le prix de l’interprête masculin de l’année pour son
rôle au gala des Jutra. Sa dernière oeuvre, Le démantèlement,* a reçu un
très bel acceuil vendredi au Festival de Cannes. Rien de moins !*
Je me réjouis de son succès. Un parcours jusqu’à maintenant qui nous
démontre toute l’étendue et toutes les possibilités du talent de ce
cinéaste saguenéen. Il va sans dire, Sébastien Pilote est bel et bien en
mode ascension !
*Yvan Giguère, *Saguenay