En effet, le ministre a présenté un amendement qui a pour effet d’exclure l’école à la maison de l’application de la loi 101 : « La CSQ est d’autant plus déçue que nous avions salué la volonté du ministre de mieux baliser l’enseignement à la maison. Malheureusement, monsieur Proulx laisse une trop grande latitude aux parents en ce qui concerne la langue d’enseignement, situation qui n’est pas sans rappeler le débat entourant les écoles passerelles », déplore Sonia Éthier, vice-présidente de la CSQ.
Pour la Centrale, cet amendement bafoue le droit des enfants à avoir accès à l’enseignement en français : « L’article 6 de la loi 101 stipule clairement que toute personne admissible à l’enseignement au Québec a droit de recevoir cet enseignement en français. En laissant aux parents le choix de la langue d’enseignement pour les élèves à la maison, le ministre contourne donc l’esprit de la loi », soutient la vice-présidente de la CSQ.
Un choix collectif ignoré
Rappelons que la CSQ est membre de la table de concertation Partenaires pour un Québec français (PQF) qui demande au gouvernement d’apporter des modifications à la loi 101 afin de rehausser le statut du français dans l’espace public.
« À défaut de renforcer la loi 101, il faudrait à tout le moins la protéger et la faire appliquer correctement, en respectant l’esprit dans lequel elle a été adoptée, ce qui n’est pas le cas avec l’amendement proposé dans le cadre de l’enseignement à la maison. Le ministre de l’Éducation fait donc fausse route, puisqu’il va à l’encontre de notre choix collectif, fait il y a 40 ans, à l’effet que la langue d’enseignement au Québec est le français », conclut la vice-présidente de la CSQ.
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