Tiré du blogue de l’auteur.
Déclaré cancérogène probable par le CIRC en 2015 puis blanchi de toute nocivité en 2017 par l’EFSA qui avait repris mot pour mot les études de Monsanto pour nous le ″prouver″, juste avant que sa licence soit renouvelée pour 5 nouvelles années en UE, le glyphosate est sujet à controverses. Il est surtout le fruit d′une lutte acharnée entre les lobbies qui le défendent et les scientifiques indépendants qui le dénoncent tant les intérêts financiers en jeu sont énormes.
Mais le glyphosate n′est que le principe actif de nombreux pesticides. Les études portant sur la toxicité de tous ces pesticides ne sont la plupart du temps réalisées que sur ce seul principe actif, omettant les effets cocktail provoqués en association avec les adjuvants utilisés dans leur composition. La Faculté de Pharmacie de l′Université de Paris et le Pôle Risques de l′Université de Caen Normandie viennent de le faire en étudiant les effets du RoundUp sur le placenta humain :
« Alors que le glyphosate ne provoque aucun dysfonctionnement sur cet organe, il a été découvert grâce à des études directes sur le placenta, que le RoundUp pouvait endommager les fonctions premières du placenta, à savoir sa fonction d’échange entre la mère et l’enfant mais également sa fonction barrière contre les toxiques. Dans certains cas, le placenta ne fait plus barrière contre les toxiques, et dans d’autres les échanges sont arrêtés, ce qui dans les deux cas pose de nombreux problèmes pour le fœtus.
Pour l’instant, seuls les principes actifs (comme le glyphosate) sont évalués par les institutions françaises et européennes, pour obtenir l’autorisation à la vente des pesticides, ce qui rend les agences aveugles aux nombreux effets hautement toxiques des pesticides pris dans leur intégralité.
L’étude encourage les institutions à ne plus se focaliser sur les effets d’une substance seule, mais à considérer les produits dans leur composition complète »
Voir la vidéo.
La licence du glyphosate, et par conséquent de tous les produits qui en renferment, arrive à expiration l′année prochaine et les lobbies doivent depuis longtemps s′activer afin qu′il soit de nouveau autorisé en Europe. Demandons, avec FoodWatch dans sa pétition en lien, à ce que Macron s′oppose publiquement au renouvèlement de son autorisation en Europe comme il s′y était engagé.
Patrick Moore, co-fondateur de Greenpeace ayant tourné casaque pour se lancer dans le lobbying en faveur de Monsanto, a refusé devant caméras de boire le verre de RoundUp qui lui était gentiment proposé bien que pour lui ce liquide est inoffensif. Allons-nous continuer d′accepter qu′il soit imposé aux femmes enceintes ?
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