« Après avoir tout enlevé de ce qui s’appelait végétation sur la base de l’ancien barrage hydro-électrique à Richelieu en novembre l’an passé, Hydro-Québec revient à la charge en ce beau vendredi matin du 12 août 2011. En effet, aujourd’hui (12 août), on a pu voir et entendre des employés couper et passer à la déchiqueteuse les arbres que la crue exceptionnelle de 2011 de la rivière Richelieu aurait abandonnés sur la propriété d’Hydro-Québec », fait valoir l’organisme dans un courriel adressé au journal.
« Si l’on peut se fier sur les motifs donnés l’an passé, ce nettoyage, que l’on pourrait qualifier d’inutile, voire de nocif pour la santé d’un écosystème qui se trouve dans le Refuge Faunique Pierre-Étienne-Fortin, est probablement maintenu pour assurer "la sécurité des employés", comprendre policiers et agents de sécurité qui vident les lieux d’une façon systématique, surtout les fins de semaine », poursuit le communiqué des Amis du Richelieu.
« On se demande comment les attraits de la nature et d’une rivière peuvent être encouragés auprès des nouvelles générations si les sites riverains sont dénaturés et esthétisés en plus d’être inaccessibles pour le grand public », ajoute-t-on.
Johanne Dion, présidente, rappelle sa jeunesse passée dans la rivière et sur les rives de la rivière Richelieu qui lui a laissée un amour profond de la nature et de ses merveilles.
Hydro-Québec explique sa démarche
À la direction régionale d’Hydro-Québec, la porte-parole Rose-Anne Déry rappelle que le site appartenant à Hydro-Québec a été particulièrement encombré à la fin du printemps par divers débris déplacés en grand nombre par la crue des eaux.
« Un grand nettoyage s’imposait d’autant que nous voulons ensuite installer une deuxième clôture à la limite de l’ancien barrage pour accroître la sécurité des lieux » , a indiqué Mme Déry en précisant que la décision d’installer une deuxième clôture découle d’une entente prise avec la Ville de Richelieu.
Rappelons que malgré les interdits de baignade affichés à cet endroit et une première clôture en limitant l’accès, en dépit des fréquentes patrouilles des policiers, l’endroit où il s’est produit des noyades par le passé reste prisé par les amateurs de risques et de sensations fortes."
La base de l’ancienne centrale hydro-électrique fait parti du Refuge Faunique Pierre-Étienne-Fortin dans sa partie sud. Si Hydro-Québec continue de faire à sa guise et coupe sans ménagement la flore et ramasse le bois mort, où ira la faune, dites-moi ? À quoi cela sert-il d’avoir des refuges fauniques si on ne protège pas la flore ? À quoi cela sert-il d’avoir des listes d’espèces en péril si on ne protège pas l’habitat nécessaire pour leur survie et leur reproduction ?
Reportage de Jacques St-Onge publié dans Le Journal de Chambly ici :
http://monteregieweb.com/main+fr+01_300+Le_grand_nettoyage_aux_abords_de_l_ancien_barrage_ne_plait_pas_a_tout_le_monde.html?JournalID=25&ArticleID=716129