En règle générale, la proposition d’entente de principe recommandée pour adoption par le comité de négociation ou (et) le comité exécutif sera approuvée plus ou moins fortement par les membres, donc très rarement rejetée. Bref, une fois l’entente de principe conclue, l’adhésion majoritaire par les salariéEs syndiquéEs est souvent tenue pour acquise et on anticipe que la nouvelle convention collective sera rapidement signée.
Ce qui permettra de passer à autre chose, jusqu’à la prochaine ronde de négociation. Et comme ils disent dans la langue de Shakespeare : and the world spinning rond.
En ce début de période qui se caractérise par une poussée inflationniste et une accentuation intensive des écarts entre les riches et les moins nantis, un début de quelque chose qui s’apparente à une fronde ou à un refus d’accepter n’importe quoi semble non seulement poindre à l’horizon, mais une certaine base semble vouloir nous faire entendre un bruit qui a trop longtemps été étouffé.
Un bruit qui s’apparente à l’expression « Sonner le glas ». En clair, il est permis de se demander si le rejet de l’entente de principe à plus de 86% par les membres du Syndicat des employéEs de la Société des alcools du Québec (SCFP-FTQ) ne correspond pas au début de la fin de cette politique d’augmentation salariale rachitique en vigueur depuis les années quatre-vingt-dix et qui consiste à limiter les hausses salariales sous la barre ou égale à 2% par année, c’est-à-dire sous l’indice du coût de la vie.
Lutte de résistance et d’opposition chez les fonctionnaires et les infirmières au Nouveau-Brunswick, lutte des salariéEs syndiquéEs des services à la petite enfance au Québec, refus d’approuver l’entente de principe à la SAQ… Le mouvement gréviste actuel est résolument à suivre…
https://scfp.qc.ca/les-syndiques-de-la-saq-rejettent-lentente-de-principe/.
Consulté le 7 décembre 2021
Yvan Perrier
7 décembre 2021
8h30
yvan_perrier@hotmail.com
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